C’est juste une psychose, assure le gouverneur Richard Ngoyi Kitalama. Ce dernier explique que les revendications des Pygmées restent les mêmes : l’accès aux terres, avoir des chefs coutumiers et ne plus payer de redevance aux Lubas pour les activités génératrices de revenus.
Pour la plus haute autorité du Tanganyika, l’insatisfaction de ces revendications ne saurait justifier la violence. « Il faut que tout le monde dépose les armes et instaurer un dialogue », exhorte-t-il. Le problème c’est que les responsables de la communauté luba disent ne pas comprendre les revendications des pygmées, pourtant historiquement connus. « Ils parlent de vouloir épouser nos femmes, mais c’est une affaire de choix », renchérit un chef religieux qui dénonce l’existence d’une rébellion pygmée qui brûlerait les villages lubas.
Même type de rhétorique chez les populations autochtones qui disent craindre la présence des « Éléments », une milice d’autodéfense luba, à Kalémie comme ailleurs dans la province. Le gouvernement provincial ne dément pas cette présence et a même encouragé les pygmées qui se sentent en insécurité à rejoindre un camp militaire le temps que la police, dont les effectifs ont été renforcés, désarme les fauteurs de troubles.
Lundi, les Éléments ont attaqué un convoi de la Monusco, blessant deux casques bleus béninois à coups de flèches empoisonnées. Un crime de guerre, a dit le porte-parole de la mission hier. La Monusco se retrouve accusée par les Lubas d'avoir pris le parti des Pygmées et par les Pygmées de ne rien faire pour les protéger. Ce que cette dernière dément.
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