
Le professeur Ousmane Sène, directeur du Centre de Recherches Ouest Africain WARC, s’est exprimé sans détour sur l’état du système politique sénégalais, notamment sur la prolifération des partis politiques. A l’émission Grand Jury sur la RFM, dont il était l’invité ce dimanche, il a fait savoir que le dialogue national récemment initié était non seulement pertinent, mais également nécessaire pour aborder des questions structurelles qui plombent le fonctionnement optimal de la démocratie.
« Il était bon de dialoguer pour régler certaines questions importantes », a souligné Pr Sène, insistant sur la nécessité d'une réforme en profondeur du paysage politique national.
À ses yeux, la démocratie sénégalaise « a accouché d’une pléthore, d’une myriade de partis politiques dont les trois quarts ne servent absolument à rien ». Un constat alarmant pour l’universitaire, qui plaide pour un assainissement de cet espace devenu « encombré et inefficace ».
Il a appelé ainsi à une politique de rationalisation : « Il faut les siphonner. Cette question-là, elle est importante », a-t-il martelé. L’objectif, selon lui, est de tendre vers « un nombre respectable et correct de partis politiques qui puisse permettre à la démocratie de fonctionner pleinement ».
Dans cette même logique, le directeur du CRAO-WARC s’est réjoui du maintien du système de parrainage, souvent décrié par certains acteurs politiques. Pour lui, il s’agit d’un filtre nécessaire pour éviter une saturation de la scène politique : « 200 à 300 partis politiques, c’est trop. Il faut un filtre », a-t-il insisté.
Autres articles
-
Sortie de Biram Soulèye Diop : Ndeye Sow Leila dénonce des “propos irresponsables” d’un ministre de la République
-
Biram Soulèye Diop aux militants de Pastef : « Celui qui insulte Ousmane Sonko, insultez-le aussi »
-
Sénégal : les victimes des événements de 2021–2024 dénoncent la lenteur du traitement judiciaire de leurs dossiers
-
Tortures et violences : le procureur de la République saisi après la requête de Pape Abdoulaye Touré
-
Visite de reconnaissance : le Président Diomaye Faye sur les emprises restituées par la France (images)