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Sahara occidental: Brahim Ghali élu à la tête du Front Polisario

Brahim Ghali, 66 ans, seul candidat à la succession de Mohamed Abdelaziz, décédé il y a un mois et demi, a été élu samedi 9 juillet président du Front Polisario, lors d'un congrès extraordinaire du parti saharaoui. Homme historique du Polisario, il risque d'être confronté à une jeunesse impatiente, née dans les camps de réfugiés.



Brahim Ghali est un partisan de la ligne dure, de l'autodétermination. Ancien responsable militaire, il est de ceux qui ont lancé la guérilla contre les armées marocaine et mauritanienne. Mais cette carrière militaire est loin.

Et son premier défi sera politique : assurer la continuité de la mission onusienne de la Minurso, mission dont l'objectif initial était l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination. Son élection, à plus de 93% des voix, correspond à la ligne du Front Polisario, qui souhaitait qu'un candidat à la présidence justifie de 10 années d'engagement dans les forces armées.

Mais Brahim Ghali va surtout devoir faire face à la jeunesse. Des hommes et des femmes, nés dans les camps de réfugiés, qui ont fait des études à l'étranger, qui ont fait une formation militaire et qui estiment que le cessez-le-feu n'a pas fait ses preuves.

Un observateur souligne qu'il faudra beaucoup de charisme au nouveau leader pour convaincre les plus jeunes. Il ajoute : « il lui faudra plus que la légitimité de la création du Polisario ».

Le poids de l’Algérie

Selon Mohamed Benhammou, président du Centre marocain des études stratégiques, il ne faut pas perdre de vue l’influence de l’Algérie dans ce qu’il estime être « plutôt une nomination qu’une élection ». « Je pense que le poids de l’Algérie sur la décision du Polisario reste fort et cet encadrement ne laisse aucune marge au leader du Polisario qui va les inscrire encore dans la forme de rigidité qui, jusqu’à présent, n’a pas permis de sortir de l’impasse dans laquelle le dossier se trouve depuis un bon moment ».

Pour le chercheur, il n’y a pas de changement à attendre, surtout pas contenu de la nature des relations algéro-marocaines. « Je ne pense pas que le Maroc s’attendait à un quelconque changement. Les autorités marocaines ont compris que l’Algérie fait de ce dossier, et même de la nature des relations conflictuelle avec le Maroc, une doctrine et pas seulement une politique et que, finalement, ils ne s’attendent pas à un changement quelconque. »

Source: Rfi.fr



Dimanche 10 Juillet 2016 - 08:10


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