Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Sarkozy veut promouvoir la paix dans l'Afrique des Grands Lacs

Nicolas Sarkozy entame ce jeudi à Kinshasa une tournée africaine éclair au cours de laquelle il devrait apporter son soutien aux efforts de paix dans la région des Grands Lacs.



Le chef de l'Etat la poursuivra par une escale le même jour à Brazzaville avant de l'achever vendredi au Niger, un des pays les plus pauvres de la planète mais aussi un des principaux fournisseurs d'uranium d'Areva, le géant nucléaire français.

En République démocratique du Congo (RDC), il devrait saluer les "risques" pris par le président Joseph Kabila pour trouver une issue aux hostilités avec le Rwanda et mettre fin aux violences dans la province orientale du Kivu tout en l'encourageant à ne pas s'arrêter là, dit-on de source française.

L'évolution de la situation fait que l'initiative de paix régionale évoquée en janvier par le président français, qui avait irrité Kinshasa en évoquant un "partage des richesses" minières du Kivu avec le Rwanda voisin, n'est plus d'actualité.

Toujours de source française, on estime que des progrès sérieux ont été réalisés vers le retour au calme dans la région mais qu'une paix durable ne peut passer que par "la résolution des problèmes de fond, qui sont économiques".

A défaut de partage des richesses, on évoque une "mise en commun d'un certain nombre d'efforts" par les pays riverains des Grands Lacs, avec par exemple des projets dans l'électricité et les transports, qui pourraient bénéficier de financements internationaux.

En attendant, pour dissiper toute équivoque, Nicolas Sarkozy devrait exprimer son soutien à la souveraineté et à l'intangibilité des frontières de la RDC.

"VISITE D'AMITIÉ"

La visite aura également un caractère économique, plusieurs grandes entreprises françaises ayant exprimé de l'intérêt pour participer au développement du pays, comme France Télécom, Lafarge ou Vinci, qui va rénover l'aéroport de Kinshasa.

Alstom sera également du voyage présidentiel, pour discuter d'une possible réparation des barrages d'Inga, sur le fleuve Congo, dont plusieurs turbines sont hors service.

Ces industriels auront une séance de travail avec le gouvernement de la RDC, sachant que Paris est désireux d'accroître un volume d'échanges d'un niveau jugé "aberrant" - moins de 250 millions de dollars - au regard de l'extraordinaire potentiel de ce géant de l'Afrique centrale.

Présentée à l'Elysée comme quasi obligatoire si on se rend à Kinshasa, l'escale de Brazzaville sera une "visite d'amitié" dans un des pays symbole de la "Françafrique".

Alors que la République du Congo se prépare à des élections présidentielles en juillet, Nicolas Sarkozy y rencontrera aussi des représentants de l'opposition pour éviter que son séjour n'apparaisse comme un soutien au président Denis Sassou Nguesso.

A la tête d'un pays pétrolier dont la gestion des richesses fait de longue date l'objet de critiques, ce dernier est au nombre de dirigeants africains qui ont été la cible en France de plaintes pour recel de détournement de fonds publics en raison notamment de l'importance de leurs investissements immobiliers privés à l'étranger.

Le président français prononcera devant le Parlement congolais un discours sur la politique de la France en Afrique, un sujet sur lequel il s'était déjà exprimé début 2008 en Afrique du Sud en prônant une "refondation" des relations entre Paris et le continent.

Sa visite au Niger, vendredi, qui fait suite à la signature d'un accord en janvier avec Areva pour l'exploitation du gisement d'uranium d'Imouraren, dans le nord du pays, s'inscrit dans cette volonté.

Il s'agit que ce contrat, qui fera du Niger le deuxième producteur mondial d'uranium, "bénéficie le plus clairement possible aux finances publiques du Niger et aux Nigériens", dit-on de source française.

Comme pour illustrer cette volonté, Nicolas Sarkozy participera à une réunion du comité nigérien de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE).

"Les investissements importants d'Areva peuvent contribuer à régler deux des gros goulots d'étranglement de l'économie nigérienne, l'enclavement et le manque d'électricité", dit-on encore à Paris.

Source : Reuters

Reuters

Jeudi 26 Mars 2009 - 08:55


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter