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Sénégal-Vice-présidence : "on est en train de creuser la tombe de Wade"



Assemblée nationale, sénégal (Photo:upload.wikimedia.org)
Assemblée nationale, sénégal (Photo:upload.wikimedia.org)
Ça y est. Le projet de loi instituant le poste de vice-président est adopté à la majorité. Les députés l’ont voté ce vendredi 15 mai à l’issue de débats qui ont duré plus de 6H d’horloge (environ 17h à 23h). Cette proposition du chef de l’Etat a été défendue par Me Madické Niang, ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice en présence du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck.

Me El Hadj Diouf, un des députés qui n’a pas voté cette proposition de loi soutient que «le système politique constitutionnel ne correspond pas au sérieux qu’on requiert d’une république sérieuse, d’une démocratie avancée». Il dit être l’un des rares députés à dire la vérité à Abdoulaye Wade parce qu’il l’aime bien.

«Les gens (Ndlr : les libéraux et leurs alliés) n’osent même pas émettre un avis contraire. Tant que c’est Wade, c’est Dieu le père, c’est la parole d’évangile, il ne peut pas se tromper» regrette El Hadj Diouf. Il poursuit : «Pour moi Wade peut se tromper, c’est un mortel, c’est un être humain. Je regarde ce qu’il me propose et j’analyse j’émets un avis. C’est ma différence avec les autres, eux ils sont là que pour exécuter» soutient-il.

Faisant le rapprochement entre le vote du projet de loi par la majorité et les élections locales du 22 mars, dont la plupart des grandes villes est remportée par l’opposition, il soutient qu’on est en train de lui (Wade) creuser sa tombe. Il déclare : «Il a perdu les grandes villes, il perdra le Sénégal s’il suit ces députés là qui ne sont là que pour l’applaudir et non pour l’aider».

Pour rappel, c’est à l’occasion de la célébration du 49e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le 4 avril, que le chef de l’Etat a fait savoir qu’il va proposer les fonctions de Premier ministre ou de vice-président à une femme pour renforcer les femmes dans les institutions.

Depuis ce jour, des voix s’élèvent pour s’opposer et dénoncer cette volonté de Abdoulaye Wade. L’opposition et des associations de la société civile voient derrière cette idée une manœuvre pour se faire succéder par son fils Karim Wade.




Awa DIEDHIOU

Samedi 16 Mai 2009 - 00:49


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