Serigne Moustapha SY fait feu de tout bois : il se dit déçu du président Sall et traite les marabouts de "se prostituer avec le nom de Dieu"

« Quant j’ai vu Macky Sall à la télé en train d’acheter un mouton pour la Tabaski, je me suis demandé s’il avait bien pensé à tous ces sénégalais qui n’avaient pas les moyens de s’offrir un mouton. C’est lui le symbole, le président de tous les sénégalais. Pour cette seule raison, on devait se garder de le montrer ainsi à la télé. C’est du maquillage politique. Il devait penser à ces sénégalais qui n’avaient pas de mouton en tant que président Sall» sermonne Serigne Moustapha SY qui dénonce.
« Ce qui est déplorable, c’est que les hommes politiques ont besoin des chefs religieux seulement lorsque les élections approchent. Lorsque nous préparions l’université du Ramadan, les bulletins des renseignements généraux qui sont parvenus à Macky Sall lui ont fait savoir que je m’apprêtais à l’attaquer. On l’a dissuadé d’envoyer une délégation. C’est seulement lorsque j’ai fini de parler et qu’ils n’ont rien entendu de malveillant que ses émissaires sont arrivés. C’est pourquoi, il ne faut jamais prêter une oreille attentive à certains individus qui donnent des informations erronées parce que quelqu’un leur a donné de l’argent ».

Le chef religieux qui en finit avec le volet politique, s’en prend aux « marabouts » qu’il ne rate pas.
« Vous allez sur facebook, m’a-t-on dit des prostituées y vendent leurs charmes. Ces prostituées qui vivent de leur sexe peuvent nourrir plus d’espoir que les marabouts qui utilisent le nom de Dieu pour se prostituer. Ces marabouts qui se prostituent en utilisant le nom de Dieu ont retardé le pays. C’est d’autant plus grave que les disciples attendent d’eux des prières. Par exemple, on voit souvent une femme aller voir un marabout pour solliciter des prières parce qu’un individu veut la prendre en mariage. Le marabout par des artifices mystiques parvient à la détourner pour coucher avec elle. D’abord, c’est grave car c’est un espoir qui a été brisé ensuite elle a été contrainte et enfin, c’est le péché qu’on en récolte » sur les colonnes du journal "l'observateur".