Numéro de coque LT57, le Sierra Madre est un chaland de débarquement. Pour dire vrai, c'est un navire d'un autre âge sorti des chantiers navals américain en 1944. Transféré à la marine du Sud-Vietnam en 1970, il intègre les rangs de la flotte philippine six ans plus tard.
Aujourd'hui ce bateau n'est plus qu'un amas de rouille immobile coincé sur un récif coralien, et mais même s'il ne bouge plus, il est toujours répertorié comme l'un des navires de guerre de Manille. « Pour les Chinois, le Sierra Madre, doit être retiré illico de la zone, nous explique notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde. Ça fait au moins deux ans que la diplomatie chinoise le ressasse. Le rafiot date de la seconde Guerre mondiale. Il sert de garnison au personnel de l'armée philippine et sa présence est totalement illégale, du point de vue chinois en tout cas, dans une zone que Pékin considère comme chinoise, comme l'intégralité des mers de Chine d'ailleurs.
En même temps, il n'est pas arrivé là par hasard ce navire, ce n'est pas un accident de mer qui l'a coulé sur les hauts fonds. Car Manille revendique aussi la zone. Nous sommes dans l'archipel des Spratleys, qui se trouve à 200 km de l'île philippine de Palawan et à plus de 1000 km de l'île chinoise de Hainan, une mer pour le coup très agitée, très contestée. Et ça déjà depuis trente ans : l'élément déclencheur date de 1994, quand la Chine a pris possession du récif de Mischief, revendiqué par les Philippines mais que Pékin a aussitôt poldérisé, transformé en île artificielle avec drapeau et base militaire pour dire 'ici, c'est chez moi' ! Résultat, cinq ans plus tard, le Sierra Madre, navire cédé aux Philippines par les États-Unis, était échoué à côté, volontairement pour là aussi dire 'c'est mon coin avec drapeau et garnison' ».
Aujourd'hui ce bateau n'est plus qu'un amas de rouille immobile coincé sur un récif coralien, et mais même s'il ne bouge plus, il est toujours répertorié comme l'un des navires de guerre de Manille. « Pour les Chinois, le Sierra Madre, doit être retiré illico de la zone, nous explique notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde. Ça fait au moins deux ans que la diplomatie chinoise le ressasse. Le rafiot date de la seconde Guerre mondiale. Il sert de garnison au personnel de l'armée philippine et sa présence est totalement illégale, du point de vue chinois en tout cas, dans une zone que Pékin considère comme chinoise, comme l'intégralité des mers de Chine d'ailleurs.
En même temps, il n'est pas arrivé là par hasard ce navire, ce n'est pas un accident de mer qui l'a coulé sur les hauts fonds. Car Manille revendique aussi la zone. Nous sommes dans l'archipel des Spratleys, qui se trouve à 200 km de l'île philippine de Palawan et à plus de 1000 km de l'île chinoise de Hainan, une mer pour le coup très agitée, très contestée. Et ça déjà depuis trente ans : l'élément déclencheur date de 1994, quand la Chine a pris possession du récif de Mischief, revendiqué par les Philippines mais que Pékin a aussitôt poldérisé, transformé en île artificielle avec drapeau et base militaire pour dire 'ici, c'est chez moi' ! Résultat, cinq ans plus tard, le Sierra Madre, navire cédé aux Philippines par les États-Unis, était échoué à côté, volontairement pour là aussi dire 'c'est mon coin avec drapeau et garnison' ».
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