48 heures sur les bords de la lagune Ebrié, pour tenter de relancer le processus de sortie de crise bloqué sur les questions de listes électorales et de désarmement. C’est ce qui a été dit pour justifier la visite, inattendue, du président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, les 22 et 23 avril derniers à Abidjan. Officiellement, le père du Sopi a eu des séances de travail avec les acteurs politiques ivoiriens et les structures en charge de l’organisation des élections pour relancer le processus. Mais à peine s’est-il envolé pour Dakar que cette mission de bons offices qu’il a effectuée commence à livrer des secrets. Selon des sources bien introduites, le président sénégalais était en mission à Abidjan pour le compte du pouvoir français. ‘’ Wade est venu poursuivre les discussions qu’il a engagées avec son jeune frère Laurent Gbagbo à Dakar, en marge de la célébration du cinquantenaire, au sujet des relations entre la Côte d’Ivoire et la France ‘’, a noté notre informateur sous couvert de l’anonymat. Qui révèle ainsi que le 7 avril dernier, pendant que le chef de l’Etat ivoirien séjournait dans la capitale sénégalaise sur invitation du Gorgui, les deux hommes ont discuté, à la demande de l’Elysée, des relations entre l’ancienne puissance colonisatrice et la Côte d’Ivoire.
Cette réunion, toujours selon de bonnes sources, s’est tenue en présence d’un émissaire du président français à Dakar, en la personne du ministre de la coopération, Alain Joyandet. Abidjan était donc le second round de cette rencontre visant à réchauffer les liens entre l’ancienne puissance colonisatrice et son ex-colonie. Faut-il le rappeler, Sarkozy et Gbagbo se livrent depuis un moment à un jeu de cache-cache. Le président français a toujours indiqué qu’il ne se rendrait jamais en Côte d’Ivoire en visite officielle tant que de nouvelles autorités ne sont pas installées à la tête du pays, à l’issue d’élections libres et transparentes. Quant à son homologue ivoirien, il décline toutes les invitations de l’Elysée à se rendre à Paris, faisant ainsi front à un pouvoir qui boude le sien. Le dernier revers que les autorités françaises ont essuyé dans ce rapport de force, c’est le refus poli de Laurent Gbagbo de se rendre à l’appel de Paris, au prochain sommet France-Afrique prévu à Nice du 31 mai au 1er juin prochain. A un mois et quelques jours de ce sommet, le pouvoir français tente de récupérer un Laurent Gbagbo, ‘’ rebelle ‘’ et décidé à s’affirmer, mais ne veut surtout pas perdre la Côte d’Ivoire, son partenaire économique privilégié et pays stratégique dans sa politique en Afrique de l’ouest. A Dakar, sous la médiation de Wade, il a donc été question de ce sommet, auquel refuse de participer le président ivoirien. Une tribune à laquelle tient pourtant Sarkozy, pour rediscuter des relations franco-africaines. En déclinant l’invitation du 31 mai, Gbagbo complique donc les calculs de l’Elysée. Qui n’aurait pas apprécié cette attitude devenue une constante chez le chef de l’Etat ivoirien. Paris y voit surtout une volonté de s’affranchir de la tutelle française pour d’autres horizons. En mettant donc Wade en selle, reconnu comme un francophile notoire, Sarkozy veut voir clair dans l’attitude du président ivoirien.
En contrepartie, Laurent Gbagbo, pour expliquer son refus poli d’aller au rendez-vous de Nice, aurait mis dans la balance des discussions, la question de la sortie de crise en Côte d’Ivoire, marquée par l’organisation des élections. Le patron de la refondation qui a à cœur de se refaire une nouvelle légitimité à travers les urnes, veut des élections bien organisées et incontestées, tant au niveau national qu’international. Wade l’a rassuré, selon nos sources, du soutien et de la caution de Paris.
Fort de cet acquis, Gbagbo a donc lâché du lest, et le président sénégalais a pu obtenir la levée du verrou présidentiel sur la liste électorale des 5,3 millions de personnes. Une liste dite blanche, et qui devrait à la demande du camp de Gbagbo faire l’objet d’audit pour soupçon de fraude, peut être désormais considérée comme le fichier pour les prochaines élections. Wade lui-même dit avoir fait plier Laurent Gbagbo sur cette question. Toutefois, le chef de l’Etat ivoirien a tenu à ce que ne figure pas sur cette liste, les 14000 étrangers annoncés par la presse.
Cette réunion, toujours selon de bonnes sources, s’est tenue en présence d’un émissaire du président français à Dakar, en la personne du ministre de la coopération, Alain Joyandet. Abidjan était donc le second round de cette rencontre visant à réchauffer les liens entre l’ancienne puissance colonisatrice et son ex-colonie. Faut-il le rappeler, Sarkozy et Gbagbo se livrent depuis un moment à un jeu de cache-cache. Le président français a toujours indiqué qu’il ne se rendrait jamais en Côte d’Ivoire en visite officielle tant que de nouvelles autorités ne sont pas installées à la tête du pays, à l’issue d’élections libres et transparentes. Quant à son homologue ivoirien, il décline toutes les invitations de l’Elysée à se rendre à Paris, faisant ainsi front à un pouvoir qui boude le sien. Le dernier revers que les autorités françaises ont essuyé dans ce rapport de force, c’est le refus poli de Laurent Gbagbo de se rendre à l’appel de Paris, au prochain sommet France-Afrique prévu à Nice du 31 mai au 1er juin prochain. A un mois et quelques jours de ce sommet, le pouvoir français tente de récupérer un Laurent Gbagbo, ‘’ rebelle ‘’ et décidé à s’affirmer, mais ne veut surtout pas perdre la Côte d’Ivoire, son partenaire économique privilégié et pays stratégique dans sa politique en Afrique de l’ouest. A Dakar, sous la médiation de Wade, il a donc été question de ce sommet, auquel refuse de participer le président ivoirien. Une tribune à laquelle tient pourtant Sarkozy, pour rediscuter des relations franco-africaines. En déclinant l’invitation du 31 mai, Gbagbo complique donc les calculs de l’Elysée. Qui n’aurait pas apprécié cette attitude devenue une constante chez le chef de l’Etat ivoirien. Paris y voit surtout une volonté de s’affranchir de la tutelle française pour d’autres horizons. En mettant donc Wade en selle, reconnu comme un francophile notoire, Sarkozy veut voir clair dans l’attitude du président ivoirien.
En contrepartie, Laurent Gbagbo, pour expliquer son refus poli d’aller au rendez-vous de Nice, aurait mis dans la balance des discussions, la question de la sortie de crise en Côte d’Ivoire, marquée par l’organisation des élections. Le patron de la refondation qui a à cœur de se refaire une nouvelle légitimité à travers les urnes, veut des élections bien organisées et incontestées, tant au niveau national qu’international. Wade l’a rassuré, selon nos sources, du soutien et de la caution de Paris.
Fort de cet acquis, Gbagbo a donc lâché du lest, et le président sénégalais a pu obtenir la levée du verrou présidentiel sur la liste électorale des 5,3 millions de personnes. Une liste dite blanche, et qui devrait à la demande du camp de Gbagbo faire l’objet d’audit pour soupçon de fraude, peut être désormais considérée comme le fichier pour les prochaines élections. Wade lui-même dit avoir fait plier Laurent Gbagbo sur cette question. Toutefois, le chef de l’Etat ivoirien a tenu à ce que ne figure pas sur cette liste, les 14000 étrangers annoncés par la presse.
Autres articles
-
Procès Roger Lumbala: la perpétuité requise pour complicité de crimes contre l’humanité
-
Est de la RDC : les États-Unis s'en prennent au Rwanda, l'ONU craint un «embrasement régional»
-
Guerre au Soudan: l'ONU veut organiser des rencontres à Genève avec les belligérants
-
Tanzanie : 2000 personnes tuées lors des récentes violences, selon l'opposition
-
Madagascar: lancement «symbolique» de la concertation nationale, la société civile déçue




Procès Roger Lumbala: la perpétuité requise pour complicité de crimes contre l’humanité


