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Soudan: Khartoum déclare l’état d’urgence dans trois Etats frontaliers avec le Soudan du Sud

Le président soudanais Omar el-Béchir a déclaré l'état d'urgence dans trois Etats à la frontière avec le Soudan du Sud : le Kordofan-Sud, le Nil Blanc et le Sennar. En conséquence, le gouverneur de l'état du Nil Blanc a donné huit jours à 12 mille Sud-Soudanais, en instance de rapatriement, pour quitter l'Etat et partir vers le sud, a rapporté dimanche 29 avril 2012 l'agence de presse Suna. Cette mesure survient à la suite d'un mois de combats à la frontière qui font craindre un nouveau conflit ouvert après la guerre, entre 1983 et 2005 entre Nord et Sud. Les deux pays ne parviennent pas à s'entendre sur les questions restées en suspens depuis la partition en juillet 2011, en particulier le tracé de la frontière et le partage des revenus pétroliers.



Karthoum a décrété l'état d'urgence dans les Etats du Kordofan-Sud, du Nil Blanc et de Sennar, à la frontière avec le Soudan du Sud. Latifa Mouaoued/RFI
Karthoum a décrété l'état d'urgence dans les Etats du Kordofan-Sud, du Nil Blanc et de Sennar, à la frontière avec le Soudan du Sud. Latifa Mouaoued/RFI
C'est un signal négatif de plus à l'adresse de la communauté internationale. En décrétant l'état d'urgence dans les Etats du Kordofan-Sud, du Nil Blanc et de Sennar, Khartoum fait encore monter la tension entre les deux pays.

Les autorités de l'Etat du Nil Blanc ont profité de cette mesure pour annoncer qu'elles donnaient une semaine aux douze mille Sudistes présents dans la région pour rejoindre leur pays. Des personnes qui sont en attente depuis des mois d'un transfert de l'autre côté de la frontière, organisé par l'Organisation internationale des migrations (OIM).

Le plus inquiétant ces derniers jours est la poursuite de la mobilisation générale des deux cotés de la frontière. Vendredi 27 avril 2012, le vice-président sudiste Reik Machar a pris la tête d'un Comité pour la mobilisation nationale chargé de recruter des combattants. Ce comité fait écho à celui créé à Khartoum et dirigé par le vice-président soudanais Ali Osman Taha.

Pendant que sur le terrain rien ne semble pouvoir enrayer les attitudes belliqueuses, sur le plan diplomatique, Khartoum courtise la Russie. Le ministre des affaires Etrangères soudanais est à Moscou ce lundi pour tenter de trouver un soutien face au Conseil de sécurité des Nations unies qui travaille sur un projet de résolution de sanction.

Samedi dernier, Khartoum avait affirmé son opposition à voir l'ONU s'investir dans le dossier soudanais comme le réclame pourtant l'Union africaine.
Source: RFI


Lundi 30 Avril 2012 - 10:35


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