Plus de 100 000 personnes vivent au PoC (Protection of civilians), le grand camp de Bentiu. Une promiscuité qui pose des problèmes de sécurité. A plus de 70 ans, Gai Galuak préfère rester à l’écart des conflits.
« Les vieux comme moi on ne se querelle pas. Ça concerne surtout les jeunes. Ils se battent entre eux. Ils s’infiltrent avec des armes le soir. Certains font des trous pour les cacher, et ils les déterrent la nuit venue, raconte le vieil homme. Il y a des tensions aussi parmi les communautés, notamment quand une fille d’un clan différent tombe enceinte. Ou si quelqu’un est tué par un autre groupe. Tout ça entraîne des vengeances ».
Duop Kaï est assis sur une chaise l’air pensif. Il n’a que 20 ans. Il est en âge de courir après les filles. Mais vu le contexte, il préfère être prudent. « Si tu mets une fille enceinte et que tu n’as pas d’argent pour le mariage, sa famille peut te tuer. Puis, ta propre famille va se venger et ça continue comme ça, déplore-t-il. Certains respectent la tradition, et se marient. Moi ça ne m’intéresse pas pour l’instant, donc je fais attention ».
Dans chaque district du camp, les déplacés ont élu un Wash Group qui sert d’intermédiaire avec les humanitaires mais qui tente aussi de régler les problèmes internes. « On disperse les groupes de jeunes. On interdit les armes. En cas de problème, on organise un dialogue et on se coordonne avec les Wash Groups des autres blocs, explique Neria Mayan qui fait partie de ces groupes. Il y a des vieux conflits familiaux qui ressurgissent ici. Quand c’est trop fort, on saisit le Haut comité, la plus Haute autorité. Les casques bleus peuvent aussi arrêter quelqu’un ».
Un retour des déplacés chez eux pourrait réduire la tension dans le camp. Un mouvement peu probable tant que la transition restera aussi incertaine.
« Les vieux comme moi on ne se querelle pas. Ça concerne surtout les jeunes. Ils se battent entre eux. Ils s’infiltrent avec des armes le soir. Certains font des trous pour les cacher, et ils les déterrent la nuit venue, raconte le vieil homme. Il y a des tensions aussi parmi les communautés, notamment quand une fille d’un clan différent tombe enceinte. Ou si quelqu’un est tué par un autre groupe. Tout ça entraîne des vengeances ».
Duop Kaï est assis sur une chaise l’air pensif. Il n’a que 20 ans. Il est en âge de courir après les filles. Mais vu le contexte, il préfère être prudent. « Si tu mets une fille enceinte et que tu n’as pas d’argent pour le mariage, sa famille peut te tuer. Puis, ta propre famille va se venger et ça continue comme ça, déplore-t-il. Certains respectent la tradition, et se marient. Moi ça ne m’intéresse pas pour l’instant, donc je fais attention ».
Dans chaque district du camp, les déplacés ont élu un Wash Group qui sert d’intermédiaire avec les humanitaires mais qui tente aussi de régler les problèmes internes. « On disperse les groupes de jeunes. On interdit les armes. En cas de problème, on organise un dialogue et on se coordonne avec les Wash Groups des autres blocs, explique Neria Mayan qui fait partie de ces groupes. Il y a des vieux conflits familiaux qui ressurgissent ici. Quand c’est trop fort, on saisit le Haut comité, la plus Haute autorité. Les casques bleus peuvent aussi arrêter quelqu’un ».
Un retour des déplacés chez eux pourrait réduire la tension dans le camp. Un mouvement peu probable tant que la transition restera aussi incertaine.
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