Plusieurs experts ont émis des doutes sur les intentions des Forces de soutien rapide (FSR) de faire la paix. Les données remontant du terrain indiquent que les paramilitaires se préparent à prendre El Obeid, capitale de l’État du Nord-Kordofan.
Les paramilitaires n'ont aucune volonté de mettre en œuvre cette trêve « et cherchent plutôt à détourner l'attention des atrocités qu'ils perpétuent à El-Fasher », affirme le chercheur Cameron Hudson, analyste au Center for Strategic International Studies (CSIS) à Washington. Il reste sceptique sur l'éventualité d'une trêve. L'armée soudanaise n'a pas répondu directement à l'appel du Quartet pour le Soudan, composé des États-Unis, de l'Arabie saoudite, de l'Égypte et des Émirats arabes unis.
La présence de ce dernier pays dans ce format n'est pas acceptée par l’armée, qui considère que l’on ne peut pas être juge et partie à la fois. Des preuves tangibles relayées par l’ONU existent sur l’implication d’Abou Dhabi dans la guerre au Soudan aux côtés des FSR. Khartoum a refusé de participer aux dernières réunions de ce quartet. L’armée a réitéré jeudi 6 novembre sa position, annonçant que ses forces allaient continuer « à défaire l'ennemi ». Elle veut récupérer le Kordofan et le Darfour avant toute discussion de paix. Quant aux civils soudanais, beaucoup doutent du sérieux de l’implication des FSR dans la paix, surtout après avoir violé auparavant plusieurs cessez-le-feu.
Des images de corps calcinés à El-Fasher
L’annonce des FSR d’accepter la paix intervient alors que les troupes de Mohamed Hamdane Daguelo, dit Hemedti, continuent leurs crimes à El-Fasher et ailleurs, cette fois-ci sans filmer, comme il l'a ordonné à ses troupes. « Les paramilitaires sont en train de se débarrasser des corps de ceux qu’ils ont massacrés », affirment des chercheurs de l’université de Yale, aux États-Unis, qui appartiennent au Laboratoire de recherche humanitaire qui analyse des images satellites, d’un jour à l’autre, pour documenter les exactions.
Selon Caitlin Howard, les images satellites prises de la ville montre très clairement que les paramilitaires sont en train de « nettoyer » la zone. « Sur les images satellites, nous voyons des traces de brûlures, de matière calcinée, de fumée... Nous craignons que les formes que nous voyons sur ces images et que nous pensons être des corps sont en train d’être brûlés. Ce qui ne se fait pas dans la religion musulmane. Les images satellites sont très claires. La texture de la terre change, elle devient plus sombre, on voit un aspect calciné, et sur certaines images, on voit même de la fumée », explique-t-elle à RFI.
Les paramilitaires n'ont aucune volonté de mettre en œuvre cette trêve « et cherchent plutôt à détourner l'attention des atrocités qu'ils perpétuent à El-Fasher », affirme le chercheur Cameron Hudson, analyste au Center for Strategic International Studies (CSIS) à Washington. Il reste sceptique sur l'éventualité d'une trêve. L'armée soudanaise n'a pas répondu directement à l'appel du Quartet pour le Soudan, composé des États-Unis, de l'Arabie saoudite, de l'Égypte et des Émirats arabes unis.
La présence de ce dernier pays dans ce format n'est pas acceptée par l’armée, qui considère que l’on ne peut pas être juge et partie à la fois. Des preuves tangibles relayées par l’ONU existent sur l’implication d’Abou Dhabi dans la guerre au Soudan aux côtés des FSR. Khartoum a refusé de participer aux dernières réunions de ce quartet. L’armée a réitéré jeudi 6 novembre sa position, annonçant que ses forces allaient continuer « à défaire l'ennemi ». Elle veut récupérer le Kordofan et le Darfour avant toute discussion de paix. Quant aux civils soudanais, beaucoup doutent du sérieux de l’implication des FSR dans la paix, surtout après avoir violé auparavant plusieurs cessez-le-feu.
Des images de corps calcinés à El-Fasher
L’annonce des FSR d’accepter la paix intervient alors que les troupes de Mohamed Hamdane Daguelo, dit Hemedti, continuent leurs crimes à El-Fasher et ailleurs, cette fois-ci sans filmer, comme il l'a ordonné à ses troupes. « Les paramilitaires sont en train de se débarrasser des corps de ceux qu’ils ont massacrés », affirment des chercheurs de l’université de Yale, aux États-Unis, qui appartiennent au Laboratoire de recherche humanitaire qui analyse des images satellites, d’un jour à l’autre, pour documenter les exactions.
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