Après plus de trois semaines de grève des prétoires, l'Ordre des avocats du Tchad se félicite d'un dénouement obtenu de haute lutte, mais son secrétaire général, Jean Sirina, a le triomphe modeste. « Nous estimons que cette lutte qui a trop duré a quand même essayé de porter ses fruits et il était temps qu’on reprenne les activités après que l’ex-gouverneur et ses complices soient présentés au parquet. »
Les magistrats ont également décidé de mettre fin à leur grève, même s'ils dénoncent un regain de violences contre eux, notamment à Iriba dans l'est du pays où un magistrat est menacé de mort depuis trois jours, ou à Abéché toujours dans l'est, où un autre magistrat aurait été passé à tabac par les forces de l'ordre le lendemain.
Le secrétaire général du Syndicat des magistrats, Djonga Arassi, assure qu'ils ne vont pas « baisser les bras ». « Il y a eu des cas similaires avant, dit-il, nous continuons à demander, à exiger que la sécurité et la protection des magistrats soient vraiment une réalité. Cette question est fondamentale. »
Mais une nouvelle crise pourrait éclater dans le secteur judiciaire. Ce syndicat a menacé de rejoindre dans un mois la grève générale des fonctionnaires qui a repris en avril, si leur salaire n'est pas entre-temps payé en « intégralité », c'est-à-dire avec les primes et indemnités prélevées par le pouvoir depuis janvier.
■ Le syndicat des magistrats déplore pourtant la multiplication des violences contre des confrères. Le dernier en date s'est produit mercredi à Abéché.
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