À l’école officielle d’Abena, dans le VIIe arrondissement de la capitale, où un centre de vote avec trois bureaux a été installé, il n’y a pas foule aux premières heures du vote; il n’y a pas d’affluence du tout, seuls quelques bulletins de vote ont déjà été introduits dans les urnes. Grosse présence, par contre, policière et militaire dans cet arrondissement, où, ce matin, un groupe de jeunes qui manifestement s’apprêtaient à perturber le scrutin, a été dispersé à coups de grenades lacrymogènes. Dans les rues de la capitale, le scrutin suscite peu d’enthousiasme : « Je ne vais pas voter », dit un commerçant du marché central. « Il n’y a pas d’opposition réelle », ajoute-t-il.
Trois candidats de l’opposition se sont retirés de la course le mois dernier – dont le rival historique du président Déby, Saleh Kebzabo… qui a appelé au boycott. Un appel qui a été rejoint par un autre farouche critique du chef de l’État, Succès Masra. Le leader des Transformateurs a vu sa candidature rejetée, car il est trop jeune pour se présenter. Mais il a su mobiliser une partie de la jeunesse qui tente de manifester tous les samedis contre un 6e mandat du président Déby.
Plusieurs mouvements de la société civile et notamment des organisations des droits de l’homme ont également rejoint l’appel au boycott du scrutin.
La participation à surveiller
Face au président Déby, il ne reste donc plus que six candidats. Ce sont d’anciens caciques du régime ou des novices, sans moyen et sans expérience souligne un analyste politique. Même si l’issue de ce scrutin fait peu de doute, la participation reste un facteur à surveiller, ajoute ce dernier, car si elle est trop faible. Elle soulèvera la question de légitimité du chef de l’État.
Samedi 10 avril, certains électeurs ont encore confié qu'ils hésitaient à se déplacer pour un scrutin qu'ils estiment joué d'avance. Opposition comme majorité, les deux camps jouent gros. « Une abstention record serait désastreuse », nous a glissé un cadre du parti au pouvoir, pointant une possible crise de légitimité au sein du MPS.
Des marches contre un possible sixième mandat du président Idriss Deby Itno sont prévues dans la capitale à l'appel des leaders de l'opposition, qui veulent jouer leur dernière carte et tenter de perturber cette journée électorale.
Trois candidats de l’opposition se sont retirés de la course le mois dernier – dont le rival historique du président Déby, Saleh Kebzabo… qui a appelé au boycott. Un appel qui a été rejoint par un autre farouche critique du chef de l’État, Succès Masra. Le leader des Transformateurs a vu sa candidature rejetée, car il est trop jeune pour se présenter. Mais il a su mobiliser une partie de la jeunesse qui tente de manifester tous les samedis contre un 6e mandat du président Déby.
Plusieurs mouvements de la société civile et notamment des organisations des droits de l’homme ont également rejoint l’appel au boycott du scrutin.
La participation à surveiller
Face au président Déby, il ne reste donc plus que six candidats. Ce sont d’anciens caciques du régime ou des novices, sans moyen et sans expérience souligne un analyste politique. Même si l’issue de ce scrutin fait peu de doute, la participation reste un facteur à surveiller, ajoute ce dernier, car si elle est trop faible. Elle soulèvera la question de légitimité du chef de l’État.
Samedi 10 avril, certains électeurs ont encore confié qu'ils hésitaient à se déplacer pour un scrutin qu'ils estiment joué d'avance. Opposition comme majorité, les deux camps jouent gros. « Une abstention record serait désastreuse », nous a glissé un cadre du parti au pouvoir, pointant une possible crise de légitimité au sein du MPS.
Des marches contre un possible sixième mandat du président Idriss Deby Itno sont prévues dans la capitale à l'appel des leaders de l'opposition, qui veulent jouer leur dernière carte et tenter de perturber cette journée électorale.
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