Lundi matin de la semaine dernière, alors que Dehrdian Bab Jonas, procureur au tribunal d’Iriba, procédait à l’audition de deux présumés assassins, des hommes armés débarquent et tirent sur les prévenus qui décèdent sur le coup. En représailles, les proches des victimes arrivent à leur tour au tribunal et tentent d’assassiner le magistrat qui est exfiltré et placé sous haute protection par les autorités de la localité.
Une situation qui démontre que le droit positif n’est pas encore accepté par tous les Tchadiens qui sont censés appartenir à la même société, déplore Djonga Arrafi, secrétaire général du Syndicat des magistrats du Tchad : « Nous allons toujours continuer à déplorer de tels actes puisque ces actes ne contribuent pas à redorer le blason de notre justice ni l’image du pays. Nous devons, en tant que peuple civilisé, nous conduire à l’image des nations civilisées qui ont expérimenté le droit et qui trouvent que la finalité de la punition est plutôt de responsabiliser l’homme. Il ne sert à rien d’invoquer des coutumes lorsque celles-ci sont en contradiction avec le droit positif ».
Le Syndicat des magistrats du Tchad, qui rappelle qu’en principe tout le corps judiciaire est censé être en grève, salue l’effort des autorités sécuritaires et de la justice pour sauver la vie au procureur d’Iriba.
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