La Constitution en vigueur sera « rigoureusement respectée ». Ce bout de phrase lâchée par Faure Gnassingbé au cours d’une visite d’Etat à Accra suscite beaucoup d’interprétations. Pour ses opposants, le président togolais ne veut pas faire les réformes. Eric Dupuy, secrétaire à la communication de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) va plus loin ; pour lui, c’est une manœuvre visant à s’éterniser au pouvoir.
La Constitution togolaise, modifiée en 2002, ne limite pas le mandat présidentiel. Et cela, l’opposition togolaise n’en veut plus. Combat pour l'alternance politique en 2015 (CAP 2015), le nouveau regroupement de partis politiques qui soutient la candidature de Jean-Pierre Fabre, exige les réformes quoi qu’il advienne avant la prochaine élection l'an prochain. D’autres partis de l’opposition à l’Assemblée insistent et font une proposition de loi, soutenue par CAP 2015.
Seulement, l’Union pour la République (Unir), parti au pouvoir majoritaire à l’Assemblée, s'interroge sur la nécessité de voter cette loi si les modifications comportent toujours la rétroactivité. Les modifications actuelles ne doivent pas être rétroactives et surtout viser Faure Gnassingbé, s’exclame en substance Christophe Tchao, président du groupe parlementaire Unir à l’Assemblée nationale.
Sur ce point, le consensus est loin d’être trouvé, et après l’opposition la semaine dernière, ce vendredi, ce sont les organisations de défense des droits de l’homme qui seront dans la rue pour réclamer les mêmes réformes.
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