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Transition en Centrafrique: les appels au désarmement se multiplient

La transition est fragile en République centrafricaine. L'attaque d'une église à Bangui mercredi a fait une quinzaine de morts et l'appel au désarmement de la présidente de la transition Catherine Samba-Panza, qui a suivi, inquiète les musulmans du quartier PK5 de Bangui. La sécurisation de la transition et la manière dont celle-ci est gérée sont au coeur des préoccupations des politiques centrafricains.



Des manifestants protestent contre la présence des «Burundais de la Misca», le 29 mai 2014 à Bangui. AFP PHOTO / MARCO LONGARI
Des manifestants protestent contre la présence des «Burundais de la Misca», le 29 mai 2014 à Bangui. AFP PHOTO / MARCO LONGARI

On l'a vu ces derniers jours parmi les manifestants et parfois même sur les barricades, l'ancien ministre et fils de feu l'empereur Bokassa, Jean-Serge Bokassa veut faire entendre sa voix.

S'il affirme soutenir la transition, Jean-Serge Bokassa estime aussi que le pouvoir doit absolument désarmer les musulmans du PK5. Un discours virulent qui traduit un courant de pensée très répandu à Bangui. « Aujourd’hui le Kilomètre 5 jouit d’un statut privilégié, c’est tout simplement inacceptable, assure Jean-Serge Bokassa. Donc nous avons organisé une marche pacifique, tout simplement pour exprimer notre indignation, tout simplement pourhonorer la mémoire que toutes ces personnes qui ont trouvé la mort dans cet attentat [l'attaque contre l'église Notre-Dame de Fatima de Bangui NDLR] et pour demander au gouvernement trois revendications précises. La première revendication c’est le désarmement du K5 ; la deuxième revendication porte sur le retrait du contingent burundais : ce sont des soldats qui sont prompts à tirer sur des civils alors qu’ils sont venus ici pour désarmer des groupes armés. La troisième revendication c’est de rendre opérationnelles les FACA, les Forces armées centrafricaines : il est inconcevable qu’un Etat digne de ce nom puisse ne pas avoir son propre système de défense, de sécurité. Nous ne pouvons pas assister, comme c’est le cas aujourd’hui, aux opérations de désarmement, avec tous les balbutiements qu’il y a, sans que nous même nous puissions y prendre part ».

Un désarmement sans condition également pour le RDC

Du côté du RDC, le Rassemblement démocratique centrafricain, parti de l'ex-président Kolingba, on affiche un soutien aux autorités de la transition mais on souhaite aussi qu'elles fassent preuve de plus d'efficacité dans le désarmement de tous les groupes armés. Le pouvoir de transition doit fait preuve de davantage d'efficacité et accélérer le retour à l'ordre constitutionnel. « Le peuple centrafricain tout entier aujourd'hui ne veut pas rester dans cette situation de transition. Nous avions convenu de conduire la transition, nous avions convenu tous de réussir la transition..., explique Blaise Fleury Hotto, porte-parole du RDC. Et notre objectif aujourd’hui c’est le retour à l’ordre constitutionnelIl faut que les autorités s'assument pour emmener la République centrafricaine vers la fin de la transition pour un retour à l'ordre constitutionnel. C'est plus important que tout le reste ».

Mais les autorités de la transition ne se donnent pas les moyens de réussir . « Il y a longtemps que le RDC a attiré l’attention des autorités de la transition sur la question essentielle du désarmement. C’est une question cruciale. Il faut absolument que le désarmement se fasse et cela sans condition, sur tous les groupes armés et sur toutes les forces non conventionnelles ».

Source : Rfi.fr
 



Dimanche 1 Juin 2014 - 09:21


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