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Un enseignant frôle une agression



L’école Alassane Ndiaye Alou de la Médina n’est pas le seul établissement scolaire dans cette situation. L’école Grand Yoff 2A est encore pire. On peut quasiment passer une journée entière à chercher l’école dans le marché. Etales, cantines et commerces sont mis n’importe comment en plus des vendeurs à la sauvette qui s’installent où bon leur semble et utilisent tous les moyens pour attirer et susciter l’attention des clients sur leurs produits.
Dans ce brouhaha, difficile d’entendre la sonnerie de la cloche de l’école. Là non plus, il n’y a rien qui prouve qu’il y a une école dans ces parages. La population de cette école et les habitants de cette localité la surnomment «l’école du marché». Des cantines se trouvent tout au tour de la muraille et la porte fait face à des étals de légumes, distants seulement de quelques mètres.
Grand Yoff est une localité réputée dangereuse où les agressions ont tellement culminé que l’Etat a jugé nécessaire d’y implanter un poste de police. D’où l’inquiétude des uns et des autres pour la sécurité des élèves et du personnel enseignant. Un des enseignants répondant du nom d’Abdoulaye Cissé rappelle la tentative d’agression dont il a été victime un après-midi. «Je donne toujours des cours de rattrapage à mes élèves en classe d’examen. Un jour une personne ayant l’air d’un drogué m’interrompt en plein cours sur un ton menaçant. Le gars a vraiment des allures d’un voyou. Il suffit de le voir pour avoir peur. Ce sont des personnes qui n’hésite pas un seul instant à recourir à la violence aveugle pour avoir gain de cause ou se faire plaisir. Surtout qu’ils ont déjà ruiné leur vie, ils n’ont plus rien à perdre», déclare Abdoulaye Cissé.
Et de poursuivre dans la même veine : «le soir quand vous vous promenez dans l’école, vous voyez des personnes en train de se droguer tranquillement dans la cour». Pour l’enseignant, c’est un très mauvais exemple qui pourrait tenter leurs élèves et détruire à cet effet tous les fondamentaux qu’ils ont bâti. «Cela pourrait exercer une influence négative sur l’éducation des enfants», craint Abdoulaye Cissé.

Awa Diédhiou

Dimanche 16 Novembre 2008 - 21:20


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