
C'est la première fois depuis douze ans qu'un journaliste est assassiné au Rwanda. Reporters Sans Frontières dit son effroi et accuse les autorités d'organiser une campagne électorale verrouillée, en écartant l'opposition, et en étouffant toute voix critique.
Selon la police, Jean-Léonard Rugambage a été abattu par un inconnu qui a pris la fuite. D'après son journal, il se sentait surveillé, menacé, et il enquêtait sur un dossier sensible : la tentative de meurtre du général Kayumba Nyamwassa la semaine dernière en Afrique du Sud. Kigali dément toute implication dans cette tentative de meurtre de l'ex-chef d'état major de l'armée rwandaise. Mais les anciens proches du régime disent tous le danger qu'il y a à critiquer le pouvoir. Or depuis qu'il a fui le Rwanda après avoir été accusé d'être responsable d'attaques à la grenade à Kigali, le général Kayumba a vivement critiqué Paul Kagamé, l'accusant de dérive autoritaire et de corruption.
Témoignage de Jean Bosco Gasasira, rédacteur en chef du bi-mensuel Umuvugizi
Depuis lundi, mon adjoint m'a appelé plusieurs fois pour me dire qu'il était sous la surveillance du Service National de Sécurité... On avait envisagé qu'il quitte le pays, comme je l'ai fait vers l'Ouganda, à cause de la tension, et parce que le dossier sur lequel on travaille est très sensible, mais malheureusement, ils l'ont tué juste avant. Nous enquêtions en fait pour savoir qui a tiré sur le général Kayumba Nyamwassa. On avait des indices. Un agent du Service National de Sécurité avait révélé à mon adjoint, sans savoir qu'il était journaliste, que les Services étaient derrière cette tentative de meurtre...
L'opposition de son côté a du mal à exister. Bernard Ntaganda, candidat du Parti social Imberakuri pour la présidentielle du 9 août, a été placé jeudi en garde à vue à Kigali. Ses alliés, le parti des Forces démocratiques unies, de Victoire Ingabiré, et le parti Vert, n'ont toujours pas été officiellement enregistrés. Plusieurs dizaines de militants ont été arrêtés avant-hier, jeudi, alors qu'ils se préparaient à manifester.
Selon la police, Jean-Léonard Rugambage a été abattu par un inconnu qui a pris la fuite. D'après son journal, il se sentait surveillé, menacé, et il enquêtait sur un dossier sensible : la tentative de meurtre du général Kayumba Nyamwassa la semaine dernière en Afrique du Sud. Kigali dément toute implication dans cette tentative de meurtre de l'ex-chef d'état major de l'armée rwandaise. Mais les anciens proches du régime disent tous le danger qu'il y a à critiquer le pouvoir. Or depuis qu'il a fui le Rwanda après avoir été accusé d'être responsable d'attaques à la grenade à Kigali, le général Kayumba a vivement critiqué Paul Kagamé, l'accusant de dérive autoritaire et de corruption.
Témoignage de Jean Bosco Gasasira, rédacteur en chef du bi-mensuel Umuvugizi
Depuis lundi, mon adjoint m'a appelé plusieurs fois pour me dire qu'il était sous la surveillance du Service National de Sécurité... On avait envisagé qu'il quitte le pays, comme je l'ai fait vers l'Ouganda, à cause de la tension, et parce que le dossier sur lequel on travaille est très sensible, mais malheureusement, ils l'ont tué juste avant. Nous enquêtions en fait pour savoir qui a tiré sur le général Kayumba Nyamwassa. On avait des indices. Un agent du Service National de Sécurité avait révélé à mon adjoint, sans savoir qu'il était journaliste, que les Services étaient derrière cette tentative de meurtre...
L'opposition de son côté a du mal à exister. Bernard Ntaganda, candidat du Parti social Imberakuri pour la présidentielle du 9 août, a été placé jeudi en garde à vue à Kigali. Ses alliés, le parti des Forces démocratiques unies, de Victoire Ingabiré, et le parti Vert, n'ont toujours pas été officiellement enregistrés. Plusieurs dizaines de militants ont été arrêtés avant-hier, jeudi, alors qu'ils se préparaient à manifester.
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