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Violences faites aux filles: Le Sénégal à la tête des pays africains « qui violent leurs filles ».

L’ONG ActionAid publie depuis le mois de juillet 2009 des enquêtes sur les violences faites aux filles en milieu scolaire. La quatrième publication trimestrielle vient d’être mise à la disposition du public. Elle concerne la période d’avril à juin2010 et compile deux cent quatre (204) articles recensés à travers seize pays. Et le Sénégal se retrouve en tête comme lors de la dernière publication. Les pays concernés par l’enquête sont : Burundi, Cameroun, Ethiopie, Gambie, Ghana, Kenya, Libéria, Malawi, Mozambique, Nigeria, Sénégal, Sierra Léone, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe.



Relativement à la presse de ces seize pays, deux cents quatre (204) cas de violences faites aux filles ont été relevées pour la trimestre Avril Mai Juin contre deux cent quinze (215) pour la trimestre passée. Le Sénégal est à la tête avec quarante et un (41) cas pour cette publication contre quarante (40) lors de la dernière enquête. De juillet 2009 à juin 2010 sept cent quatre vingt et un (781) cas ont été enregistrés. (Cinq (05) quotidiens sont ciblés dans la presse nationale : Le Soleil, L’Observateur, Le Quotidien, Sud Quotidien et Walfadjiri.

Les cas de violences sexuelles sont les plus nombreux. Et l’organisation rappelle que : « les violences sont définies comme toutes les formes de brutalité (physique, mentale, psychologique, verbale, émotionnelle, directe, indirecte, etc.) faites aux filles âgées de moins de 18 ans, scolarisées ou en âge d’être scolarisées. La violence peut avoir lieu aussi bien à la maison(travaux domestiques, punitions, maltraitances,viols, mutilations sexuelles et autres pratiques traditionnelles néfastes à la fille), à l’école (punitions, discriminations,violences physiques et verbales) que dans la rue .Sont aussi considérés les cas de grossesse précoce, l’exhibition sexuelle, le harcèlement sexuel,l’attentat à la pudeur, l’infection au VIH suite à un viol, les mariages précoces/forcés, l’avortement forcé, la prostitution forcée, le travail forcé, la sélection prénatale en fonction du sexe ».

Même si ces affaires ne sont pas l’apanage des quartiers populaires, c’est là où le plus grand nombre est enregistré. L’enquête relève par exemple pour le Sénégal, les quartiers sinistrés de Dakar et sa périphérie (Jaxaay, Boune). « Le quartier de Jaxaay a été créé en 2006 après des inondations dans la banlieue de Dakar. Il est peuplé de sinistrés vivant dans des conditions précaires. Plusieurs cas de viols dans cette zone nous ont été rapportés depuis le début de l’enquête médiatique », rapporte la publication.

Le mode de traitement de la violence au Sénégal par la presse est apprécié par les auteurs de l’enquête même si des améliorations peuvent encore apportées. « Les cas de violence sont analysés comme des faits banals. Ce traitement journalistique tend à amoindrir la gravité des violences sexuelles et physiques qui constituent une véritable atteinte aux droits des filles. Cependant, nous remarquons que les journaux sénégalais traitent sérieusement les thèmes des pratiques traditionnelles néfastes (excision, mariages précoces) à la scolarisation des filles ».

« Une année c’est certes peu pour évaluer le phénomène des violences faites aux filles en milieu scolaire. Mais, c’est suffisant pour confirmer le constat que les filles sont les principales victimes de violences de différentes natures à la maison, à l’école et sur le chemin de l’école : 778 articles traitant des violences faites aux filles ont été collectés en l’espace d’une année dans une quarantaine de quotidiens couvrant 18 pays. Si nous considérons que la couverture médiatique et les plaintes enregistrées sont loin de représenter l’étendue du phénomène, alors notre inquiétude quant au maintien des filles à l’école ne peut qu’augmente », fait remarquer le rapport.

NDiaga Diouf

Mardi 17 Août 2010 - 14:40


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1.Posté par ndeye ndiaya ndoye le 19/08/2010 11:53
en tant que coordinatrice du réseau sos équilibre /plate forme de lutte contre les violences, abus et violations des droits humains, je pense que c'est le poids de la tradition et la conception que les gens ont du rôle de la femme dans la société sénégalaise
certains parents pensent que les enfants leur appartiennent et qu'ils ont tous les droits sur eux .j'ai souvent eu des problèmes avec eux(voir émissions 2stc et autres)
nous devons changer de mentalités et s'adapter à la réalité les familles qui gardent des valeurs positives sont toujours là
l'éducation a des régles à suivre mais aujourd'hui c'est "le suivisme, la mode et l'imitation' qui influent sur tout surtout sur les comportements des filles et de certains adultes qui ne pensent qu' "à jouer"
c'est l'hypocrisie qui est en train de gangréner nos pensées et je pense à mame abdou aziz dabakh qui voulait pour nous une société plus juste et égalitaire
merci et à bientôt

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