TRIBUNE. Imaginez les 19 millions d’habitants de l’Etat de New York ou l’ensemble de la population des Pays-Bas, sous des bombardements incessants, privés d’une aide indispensable à leur survie, dans l’impossibilité de fuir, délaissés par la communauté internationale.
Depuis deux ans, ce n’est pas une fiction mais bien le quotidien des 19 millions de personnes qui ont besoin d’aide humanitaire au Yémen. Le mardi 25 avril s’ouvrira à Genève une conférence des donateurs présidée par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Des obstacles à l’action humanitaire
A cette occasion, nos cinq organisations expriment leur révolte face à ces vies en sursis, ces millions de femmes, d’hommes et d’enfants, otages de l’inertie diplomatique et de la barbarie des belligérants qui bafouent chaque jour le droit international humanitaire.
Au quotidien, nos organisations tentent d’apporter une aide vitale au plus près des populations vulnérables, mais nous sommes trop souvent dans l’incapacité de mettre en œuvre notre mandat humanitaire. Notre accès aux populations vulnérables et l’acheminement d’aide vitale sont limités par les parties au conflit.
En plus des morts et des blessés, nos équipes sont confrontées à une population traumatisée, en détresse physique et psychique.
A l’insécurité subie par nos personnels, et aux freins administratifs qui empêchent l’accès aux populations s’ajoute, de facto, un quasi-blocus des biens humanitaires, qu’il s’agisse du matériel médical ou de la nourriture, conséquence perverse de la résolution 2 216 du Conseil de sécurité des Nations unies visant pourtant à protéger les civils.
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