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Libération des 27 otages au Cameroun: «la méthode» Biya?

Détenus depuis plus de deux mois dans un lieu tenu secret, les 27 otages ont embarqué immédiatement après leur libération, à bord d'un avion militaire qui les a déposés à Yaoundé où les attendaient officiels camerounais et chinois. Le gouvernement camerounais s'est félicité de cet heureux aboutissement, sans pour autant être plus disert sur les conditions de cette libération.



Pour le gouvernement, ces libérations représentent un autre coup à mettre à l’actif du président Paul Biya. C'est en tous cas l’axe de la communication choisi depuis la confirmation, samedi 11 octobre, de la libération des 27 otages. Les 10 Chinois et 17 Camerounais étaient détenus depuis plus de deux mois par les islamistes de Boko Haram. Ils avaient été enlevés dans la nuit du 16 au 17 mai lors d'une attaque armée dans le nord du Cameroun, tout près du Nigeria.
L’axe de la communication mis en avant est une manière de souligner l’implication personnelle du président camerounais depuis le déclenchement de ces enlèvements. Il y a eu d’abord la famille française Moulin-Fournier, puis le père Vandenbeusch et plus récemment des religieux italiens ainsi qu’une sœur canadienne. A chaque fois, le mode opératoire est quasiment identique, les temps de détentions aussi avec toujours là aussi les mêmes interrogations sur les conditions de libération.
Tentant une explication samedi 11 octobre à Yaounde, Issa Tchiroma Bakari le ministre de la Communication a simplement salué l’efficacité de la méthode Biya sans en préciser les contours. Il a indiqué que lorsqu’il s’agit de la vie des gens on ne parle pas d’argent. Dans le cas de la libération des 27 otages dont l’épouse du vice-premier ministre Amadou Ali diverses sources croient savoir qu’il y a eu au minimum un gros échange de prisonniers.

■ Une affaire passée inaperçue en Chine
Ce dimanche 12 octobre, la libération des 10 otages chinois est loin de faire la Une de la presse de leur pays. Les médias de Chine mettent plutôt en avant la visite en Allemagne du Premier ministre Li Keqiang. L’agence officielle Xinhua explique cependant que les ouvriers chinois sont « diminués physiquement », « marqués par la souffrance ». Elle précise qu’ils ont été ramenés avec « des vêtements sales et déchirés ».
Ce n’est pas la première fois que des Chinois sont pris en otage en Afrique. Avec un appétit grandissant pour ce continent, et une présence de plus en plus affirmée (plus de 2 000 entreprises chinoises implantées, 1 million d’expatriés environ), la Chine expose aussi de plus en plus ses ressortissants. En 2012, 29 ouvriers chinois avaient été kidnappés par des rebelles au Soudan et relâchés un mois plus tard.

RFI

Dimanche 12 Octobre 2014 - 11:36


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