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Comores : 25 candidats à la présidentielle

Un ancien putschiste, un petit-fils de sultan, deux frères, un vice-président, un juriste albinos : pas moins de 25 candidats briguent dimanche la présidence des Comores, micro-Etat de moins d'1 million d'habitants, lors d'un scrutin qui s'annonce très ouvert.



Le président sortant, Ikililou Dhoinine, qui a effectué un mandat de cinq ans, ne se représente cependant pas, en vertu de la constitution singulière de l'Union des Comores.

Ce texte de 2001 établit un système de présidence tournante entre les trois îles qui composent l'Union (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli).

Un mécanisme qui a stabilisé l'archipel, secoué par des crises séparatistes et plusieurs coups d'Etat, dont le dernier remonte à 1999.

Ikililou Dhoinine était originaire de Mohéli. Le prochain président sera issu de la Grande-Comore.

Aucun sondage électoral n'est disponible, mais selon les observateurs, seule une poignée des 25 candidats ont une chance de faire partie des trois prétendants qui se qualifieront pour le second tour.

Parmi les favoris du premier tour figurent le candidat du pouvoir sortant et vice-président Mohamed Ali Soilihi ; le colonel et ancien chef de l'Etat Azali Assoumani, auteur d'un coup d'Etat en 1999 ; Fahami Saïd Ibrahim, petit-fils de sultan et soutenu par l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi ; le gouverneur de la Grande-Comore Mouigni Baraka et l'ex-président de l'Assemblée fédérale, Bourhane Hamidou.

Une seule femme, Moinaecha Youssouf Djalali, entrepreneuse, brigue la présidence dans ce pays à 99% musulman qui pratique un islam tolérant.
Un albinos candidat

Un juriste, Mohamed Abdoulwahabi Abdallah, albinos, est également dans la course.

Une candidature inconcevable dans plusieurs pays africains, où les albinos sont victimes de discrimination.

Les conditions requises pour se présenter à la présidentielle sont simples: être originaire de l'île à qui incombe la présidence tournante et déposer une caution de 10.000 euros.

En début de semaine, 22 candidats ont fait part au gouvernement de leurs craintes de fraude.

Cette semaine, les candidats ont multiplié les meetings, dans le calme, comme jeudi à Moroni où se déroulaient en même temps le rassemblement de Fahami Saïd Ibrahim et de son frère concurrent Saïd Ali Kemal.

Les candidats font le même diagnostic (délabrement des routes, système de santé et éducatif en piteux état, fort chômage, pénurie d'électricité...) et déroulent un catalogue de promesses.

La campagne a aussi été marquée par l'organisation, pour la première fois depuis deux décennies, de débats entre les candidats.

Dimanche, seuls les électeurs de la Grande-Comore sont appelés aux urnes pour le premier tour de la présidentielle.

Au second tour, l'ensemble du corps électoral sera convoqué pour élire le locataire du palais présidentiel Beit-Salam.

Source: BBC Afrique 



Vendredi 19 Février 2016 - 10:48


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