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Mali: la communauté internationale mobilise 3,25 milliards d’euros

Lors de la conférence internationale de soutien au développement du Mali, qui s’est tenue ce mercredi 15 mai, à Bruxelles, la communauté internationale s’est engagée à réunir plus de trois milliards d’euros. « Plus de 3,25 milliards d’euros ont pu être mobilisés à l’occasion de cette conférence », a annoncé le président français, François Hollande.



Le président français, François Hollande, et son homologue malien, Dioncounda Traoré, à la conférence des donateurs, ce mercredi 15 mai à Bruxelles. REUTERS/Laurent Dubrule
Le président français, François Hollande, et son homologue malien, Dioncounda Traoré, à la conférence des donateurs, ce mercredi 15 mai à Bruxelles. REUTERS/Laurent Dubrule

De la France au Fonds monétaire international (FMI) en passant par l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et la Banque africaine de développement (BAD), une centaine de pays et d’institutions internationales s’engagent ainsi financièrement à aider le Mali à relancer son économie et ses institutions après la guerre.

C’est une somme supérieure aux objectifs des organisateurs de la conférence. En effet, l’Union européenne, la France et le Mali ambitionnaient de réunir près de 2 milliards d’euros sur l’année en cours et 2014.

C’est donc tout sourire, avec sa traditionnelle écharpe blanche, que Dioncounda Traoré est monté à la tribune pour clôturer cette conférence. « C’est une journée en tous points historique, au-delà de nos espérances », a déclaré le président malien par intérim, avant d’enchaîner avec cinq longues minutes de remerciements aux voisins africains, à l’Europe, aux bailleurs de fonds et de saluer, les yeux dans les yeux, celui qu’il appelle désormais « l’ami, le frère », à savoir François Hollande.

Pour la France – en première ligne dans cette crise malienne – cette conférence a également été vue comme une grande réussite. « Trois milliards. Oui, je dis bien : milliards », s’est exclamé le président français.

La Banque mondiale et la Banque islamique de développement vont participer à hauteur de 250 millions d’euros chacune. Le FMI ainsi que des dizaines de pays vont également accroître leur soutien, sous la forme de dons ou de prêts.

Quant à la France, partenaire historique du Mali, son aide s’élève à 280 millions d’euros, selon le président de la République française. François Hollande l’a qualifiée d’ « effort important à un moment où nous connaissons des difficultés financières ».

Exigence de garanties

L’aide se fera sous contrôle et le Mali devra, désormais et très rapidement, donner des garanties aux donateurs car, l’argent est loin d’être débloqué.

Les autorités maliennes ont désormais l’obligation d’organiser l’élection présidentielle d’ici fin juillet. Le président français a insisté sur les exigences des bailleurs de fonds, seules conditions pour le déblocage de l’aide financière : « J’ai dit que les élections devaient se tenir à leur date, à la fin du mois de juillet. J’ai dit aussi que chaque euro dépensé au service du développement du Mali doit être efficacement utilisé », a déclaré François Hollande.

De son côté, le président malien annonce qu’il mettra toute son énergie pour que la tenue du scrutin ait lieu.

« Notre décision de tenir l’élection présidentielle avant la fin du mois de juillet 2013 est certes volontariste. Il s’agit là d’une véritable gageure qui nous demande de nous surpasser », a admis Dioncounda Traoré avant d’ajouter : « Mais les problèmes de gouvernance, la décentralisation, l’adaptation de notre outil de défense et de sécurité, les problèmes de développement, la refondation de notre Etat impliquent des solutions à moyen et long terme qui ne peuvent être réglées par une transition », a-t-il justifié.

Par ailleurs, le président malien ainsi que ses ministres ont également multiplié les promesses sur une future réforme de l’Etat, sur des projets de décentralisation, sur la santé, sur l’éducation ou encore sur la nécessité de développer autant le sud que le nord du pays. Des objectifs très ambitieux qu’il faut désormais assumer. Les Maliens, en souffrance depuis des années, attendent des actes.
Source: RFI



Jeudi 16 Mai 2013 - 17:03


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