C'était la grande crainte des militants Nidaa Tounes : voir leur parti destourien former une alliance contre nature avec les islamistes. Comme Ennahda en 2011, Nidaa Tounes, arrivé en tête aux législatives d'octobre dernier, ne bénéficie pas d'une majorité suffisante pour gouverner seul. Une alliance est donc obligatoire et un accord allant jusqu'aux islamistes n'avait jamais été vraiment exclu par l'un ou l'autre camp, pourtant aux antipodes de l'échiquier politique tunisien.
Cette fois, Nidaa Tounes formation héritière des valeurs de Bourguiba, et souvent qualifiées d'anti-islamiste, s'estime en mesure de pouvoir former une coalition sans Ennahda. Selon son secrétaire général, plusieurs indépendants et quatre partis seraient d'accord: l'Union patriotique libre (UPL), du sulfureux milliardaire président de club de foot Slim Rihari ; Afek Tounes, une petite formation très libérale, issue de la bourgeoisie tunisienne ; et al-Moubadara, fondé par Kamel Morjane ancien ministre des Affaire étrangères de Ben Ali.
Entre 115 et 120 sièges
Selon Nidaa Tounes cette alliance parlementaire permettrait d'atteindre entre 115 et 12O sièges dans une Assemblée de 217 députés dans laquelle le futur gouvernement doit obtenir le soutien d'au moins 109 députés pour gouverner. Selon ce scénario, Ennahda resterait dans l'opposition avec ses 69 députés, contre 86 pour Nidaa Tounes.
Mais aucune majorité ne sera formée avant le second tour de la présidentielle, le 21 décembre, entre le chef de Nidaa Tounes Béji Caïd Essebsi et le président sortant Moncef Marzouki.
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