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Attaque de l'hôtel Radisson à Bamako: le récit des rescapés

Ce vendredi 20 novembre, la capitale malienne, Bamako, était la cible d'un attentat meurtrier qui a fait 20 morts et six blessés. Plus de 130 personnes ont pu être sauvées dans la journée par les forces de sécurité qui sont intervenues dans l'hôtel Radisson Blu. Deux terroristes ont été tués au cours de l'assaut. Témoignage de rescapés.



Attaque de l'hôtel Radisson à Bamako: le récit des rescapés
Il sort de l'hôtel Radisson de Bamako où il était venu récupérer sa valise. De retour surles lieux de l'attaque, Daniel accepte de se souvenir et commence par le moment où il a réalisé ce qui était en train de se passer. « A 7 h du matin, quand j’ai entendu les coups de feu, j’ai vu les personnes qui commençaient à courir, il n'y avait pas de doute sur ce qui arrivait », explique-t-il.
Sa première réaction : « se planquer ». « Je me suis planqué en me disant : j’espère qu’ils ne vont pas faire toutes les chambres et j’ai attendu, raconte-t-il. J’ai laissé penser que ma chambre était vide. J’ai barricadé la porte et voilà. »

Terré dans sa salle de bain, Daniel passe alors son temps à écrire des messages à ses proches. « C’est eux qui m’ont joint parce qu’ils ont vu que ça passait sur les médias et qu’ils ont tout de suite compris que j’étais menacé. J’ai tout coupé, j’ai coupé les sonneries, j’ai coupé le PC, j’ai arrêté tout ce qui faisait du bruit. L’objectif, c’était de faire le mort et de laisser penser que la chambre était vide », répète-t-il.

« On a enfoncé la porte de ma chambre »
Puis, au bout d'une interminable heure d'attente, c'est la libération. « On a enfoncé la porte, derrière c’était des soldats donc c’était plus rassurant, confie-t-il. Il faut surtout remercier les forces maliennes et les forces internationales parce qu’on leur doit quand même notre vie. »

Daniel a décidé de rentrer en France dès lundi, mais précise vouloir « revenir très vite » au Mali, pays qu'il aime et qu'il ne souhaite pas voir stigmatisé.
« C'était un cauchemar »

Monsieur Ding faisait lui partie d'un groupe de cinq Chinois qui ont survécu à l'attaque. Trois de ses compatriotes ont perdu la vie. Il est repassé à l'hôtel Radisson samedi pour récupérer ses affaires avant de prendre l'avion.

« On a récupéré nos bagages, mais on a constaté que 2 millions de francs CFA et des cartes d’identité avaient disparu , témoigne-t-il. On voulait faire enregistrer notre réclamation à la réception, mais cela nous a été refusé. C’était un cauchemar, on a la chance d’être encore vivants, le reste ce n’est pas important. Vu la situation, on ne veut plus rester. On part tout de suite à l’aéroport. »


Dimanche 22 Novembre 2015 - 09:27


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