Le communiqué du gouvernement tchadien n’a pas fait allusion aux cinq soldats morts jeudi sur l’axe Aguelhok-Tessalit. Mais il dénonce le traitement réservé à son contingent. « Le gouvernement tchadien constate avec regret que son contingent continue à garder toujours ses positions au nord du Mali et ne bénéficie d’aucune relève. Pire, notre contingent éprouve des difficultés énormes pour assurer sa logistique, sa mobilité et son alimentation », a ainsi déclaré Hassan Sylla Bakary, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, ne comprend pas non plus. « Où sont les autres contingents ? Pourquoi n’y a-t-il pas de mort français, malien ? Pourquoi seulement les Tchadiens ? Il nous faut des réponses », exige-t-il.
En attendant, le gouvernement tchadien dit accorder une semaine à la Minusma pour opérer un redéploiement des troupes et donner au contingent tchadien qui a perdu une dizaine d’hommes rien qu’en ce mois de septembre, les moyens d’accomplir sa mission.
Le chef de la Minusma, Bert Koenders, assure comprendre les autorités tchadiennes. « Je comprends très bien ce qu’a dit le Tchad. C’est le pays qui a fait, je crois, le plus pour le pays. Ils ont perdu beaucoup d’hommes. J’étais vraiment attristé et je voudrais présenter mes condoléances aux familles. J’ai aussi beaucoup de respect. Ce sont des troupes qui connaissent bien le terrain, qui ont montré beaucoup de courage. Ils ont aussi payé de leurs vies pour ça », explique Bert Koenders.
Dans son communiqué, le gouvernement tchadien estime que ses soldats sont utilisés comme « boucliers » dans le nord du Mali. Là, en revanche, le chef de la Minusma réfute. « C’est pour eux très difficile de voir de nombreux Tchadiens être victimes de ce qui s’est passé, et c’est pour ça qu’on va voir ensemble comment les positions des forces tchadiennes peuvent être renforcées. Il faut les soutenir », affirme-t-il encore. Pas question donc d’envisager un retrait des troupes tchadiennes du Mali. Alors à l’ultimatum lancé par Ndjamena, Bert Koenders répond : « Nous en discutons. »
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