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Toujours plus de réfugiés et déplacés

En Centrafrique, un regain de violence provoque de nouveaux déplacements selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).



Des réfugiés centrafricains en 2014.
Des réfugiés centrafricains en 2014.

Au siège de l'ONU à New York, l'Adjointe au Coordonnateur des Affaires humanitaires de l'organisation, Kyung-Wha Kang, a animé une conférence de presse.

L'occasion pour elle d'évoquer la situation des déplacés ainsi que la menace des attaques terroristes qui plane sur le pays et son voisin du Cameroun.

C'était à l'issue d'une visite officielle qu'elle a effectué dans ces deux pays.

L'ONU estime que 30 000 personnes ont fui leur maison et ont trouvé refuge dans d'autres régions de la République centrafricaine, principalement dans les villes de Batangafo, dans la préfecture de l'Ouham dans le nord et a Bambari, dans la préfecture de la Ouaka au centre-est du pays.

Stephane Dujarric est le porte-parole du Secrétaire Général des Nations Unies.

"L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé de nouveaux déplacements à l'intérieur du pays et au-delà de ses frontières. En RDC par exemple, l'agence a déjà enregistré depuis le mois de décembre plus de 19 000 personnes venues de la Centrafrique", a-t-il expliqué.

Selon l'adjointe au Coordonnateur onusien des Affaires Humanitaires, Kyung-Wha Kang, de retour d'une visite effectuée à la fois en Centrafrique et au Cameroun, la flambée de violence dans le pays est en rapport avec les mouvements saisonniers liés à l'élevage et aux affrontements entre les éleveurs, d'une part, les populations locales et agricoles ainsi que les milices chrétiennes anti-Balaka, d'autre part.

Elle précise que certains éleveurs se sont tournés vers les milices ex-Séléka à majorité musulmane pour assumer leur protection, contribuant ainsi à envenimer le conflit.

Kyung-Wha Kang précise que "la sécurité est leur préoccupation première s'ils doivent retourner chez eux ou même être relogé quelque part d'autre. Ils appellent aussi cependant à la mise en place d’un mécanisme de réparation et de compensation pour les violences et les pertes qu'ils ont subi. Des groupes minoritaires tels que les "Foulani" par exemple estiment quant à eux qu'ils sont trop marginalises par la société."

Les besoins humanitaires sont énormes et ne cessent de s'accroître s'inquiète-t-elle tout en avertissant quant au risque d'une infiltration de la secte Boko Haram qui menace déjà la quiétude des populations au Cameroun voisin.

Kyung-Wha Kang compte cependant sur l'engagement à la fois de l'Union africaine (UA) et celui de la communauté internationale pour mettre un terme aux violences à la fois en Centrafrique et au Cameroun avec en toile de fonds une forte mobilisation contre les attaques de la secte Boko Haram. Ce qui permettra selon elle de mieux coordonner les actions humanitaires dans la region.

Elle indique que "Boko Haram constitue déjà un gros défi à relever. Même en Centrafrique la situation est préoccupante. Les indices sont favorables à son infiltration dans le pays".

D’après Mme Kyung-Wha Kang, il est urgent de travailler pour la réconciliation dans ce pays.


BBC Afrique

Mercredi 25 Février 2015 - 12:27


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