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Délocalisation de la station d’épuration : Cambérène lutte avec ses arguments scientifiques

La commune d’arrondissement de Cambérène est plus que jamais déterminée à œuvrer pour la délocalisation de la station d’épuration des eaux usées de (STEP) de leur localité. Conçue comme source de propagation des maladies respiratoires, les habitants comptent réunir toutes leurs forces, pour booster ce « fléau » hors de la cité layène. Ne voulant pas être « nihilistes » ou « anarchistes », les cambérènois ont mis sur pied un comité scientifique pour démontrer à l’Etat du Sénégal et à l’Office Nationale d’Assainissement du Sénégal (ONAS) que leur localité n’est pas le lieu approprié pour abriter la station d’épuration.



Délocalisation de la station d’épuration : Cambérène lutte avec ses arguments scientifiques
Pour montrer les raisons de leur opposition à cette mesure étatique, des études, des enquêtes et des analyses biologiques ont été effectuées entre 2009 et 2011 par un comité d’initiative pour la défense de l’environnement, composé de citoyens de la commune même, pour sensibiliser sur les ravages occasionnés par cette station au sein des populations.
 
En effet, créée en 1987 et 1988, la station était conçue au départ pour drainer les eaux usées de 100.000 habitants seulement, avant que ses capacités ne soient ensuite révisées à la hausse, avec l’apparition de nouveaux quartiers dans la banlieue dakaroise. A cet effet, Mamadou Faye du comité scientifique et technique pour la délocalisation de la station d’épuration de Cambérène renseigne que la majeure partie des eaux ne sont pas traitées. « Pour un volume total de 9600 m3, seulement 3000 m3 sont traités et le reste évacué par by pass, c’est-à-dire sans aucun traitement », révèle-t-il en déduisant que « c’est extrêmement grave ». Cependant en dehors de Cambérène, la station d’épuration constitue « une bombe écologique par rapport à toute cette agglomération », fait-il savoir.
 
Des résultats qui ont pour référence l’Institut Pasteur de Dakar et qui concordent avec les enquêtes du comité. Selon le chargé de communication, Libasse Hanne, « au cours de ces trois dernières années, sur 127 ménages répartis dans le village de Cambérène, les diarrhées, la tuberculose, l’asthme, les dermatoses et les infections respiratoires aiguës, sont les maladies détectées, après le paludisme ». Les enquêtes prouvent également que les quartiers les plus proches de la plage souffrent plus des infections.
 
Ce qui fait dire au maire de la commune d’arrondissement Mame Amadou Samba que c’est « une question de survie », et « on pourrait aller plus loin en demandant que l’Etat du Sénégal soit sanctionné », tonne-t-il. Cambérène qui n’entend pas faire de cette lutte une affaire politique ou confrérique, a tenu à avertir tous les candidats à la présidentielle. Il n’est point question pour les habitants d’élire un candidat avant qu’il ne se prononce sur leur problème environnemental.


Dimanche 15 Janvier 2012 - 17:28


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