Partis d'opposition, journalistes, représentants de la société civile et même des ordres des avocats, les autorités ne tolèrent plus aucune voix dissonante, dénonce Amnesty dans son rapport.
Depuis un an, les atteintes aux droits de l'homme se multiplient. Amnesty s’inquiète notamment « d’une nette hausse de la violence politique », attribuée aux Imbonerakure, les membres de la ligue de jeunesse du CNDD-FDD, parti au pouvoir du président Nkurunziza. Joint par RFI, Tom Gibson, l'un des auteurs du rapport accuse le mouvement des Imbonerakure d’exactions
« Ce sont des hommes âgés entre dix-huit ans et trente-cinq ans. Ils se livrent à des actes d'intimidation, de harcèlement et de violence. Ils attaquent et parfois tuent des opposants politiques. Cette organisation de jeunesse fait partie du parti au pouvoir. Il faut absolument que les autorités mettent fin à l'impunité pour les crimes commis par les Imbonerakure », dénonce-t-il.
Dans son rapport, Amnesty décrit un climat de peur et une situation politique totalement verrouillée à l'approche de la présidentielle de 2015. Joint par RFI, un membre de l'opposition qui préfère garder l'anonymat, parle de son pays comme « d'une cocotte minute, prête à exploser » si le pouvoir ne relâche pas, ne serait-ce qu'un tout petit peu, la pression.
Source : Rfi.fr
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