Le choix de s’appeler François était en soi un message devenu au fil des mois depuis ce soir du 13 mars un programme annoncé à coups de petites phrases, de remontrances, parfois acides, à l’égard des évêques, des prêtres, des fidèles quand ceux-ci ont pris trop de distance avec le message de l’Evangile, par facilité, par mollesse, voire par vanité. « Je veux une élection pauvre pour les pauvres ».
Dès son élection, François donne la ligne de son pontificat. Aller aux périphéries de l’Eglise, allez chercher ceux qui se sont éloignés d’elle parce celle-ci s’est montrée trop froide ou qu’elle n’a pas su répondre aux attentes. Aller vers les blessés de la vie, à l’image de Saint-François, son patron, qui après s’être dépouillé de ses vêtements de fils de riche drapier, est allé soigner les lépreux, les damnés de son époque.
Aujourd’hui, les damnés, ce sont ces migrants qui périssent en mer pour avoir voulu fuir la faim et la misère. Et le pape, une nouvelle fois, au lendemain du drame de Lampedusa, de rappeler l’indifférence du monde face au drame de la faim, de l’esclavage, mais aussi du chômage.
En juillet, se rendant sur l’île, il avait déjà dénoncé l’indifférence de l’Occident face aux 20.000 morts de migrants qui tentaient de regagner l’Europe.
Source : Rfi.fr
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