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Côte d’Ivoire: un caporal condamné pour des exactions lors de la crise postélectorale

Le procès de plusieurs militaires a commencé jeudi 21 novembre 2013 en Côte d'Ivoire. Des membres des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) sont poursuivis pour des exactions commises pendant la crise postélectorale de 2010 et 2011. Ils sont trois sur le banc des accusés, dont le caporal Karna Konaté, condamné jeudi à trois ans de prison.



Des civils passent les mains en l'air devant un soldat fidèle à Laurent Gbagbo autour du palais présidentiel, à Abidjan le 3 avril 2011, pendant la crise postélectorale. REUTERS/Luc Gnago
Des civils passent les mains en l'air devant un soldat fidèle à Laurent Gbagbo autour du palais présidentiel, à Abidjan le 3 avril 2011, pendant la crise postélectorale. REUTERS/Luc Gnago

Les faits jugés se sont déroulés dans le département d’Ayamé au sud-est de la Côte d’Ivoire. Le jeune Fulgence Dramane Koffi a reçu une balle qui lui a traversé le bas-ventre une nuit de septembre 2011. Le parquet militaire a démontré qu’il s’agissait d’un meurtre ou d’un homicide volontaire et a requis sept ans de prison ferme.
 

Mais sa démonstration n’a pas convaincu le tribunal militaire, à la satisfaction de l’un des avocats de la Défense, le lieutenant Setiengolo Soro. « Nous avons estimé qu’il ne s’agissait pas d’un meurtre. Au vu du dossier, il fallait requalifier les faits en homicide involontaire, le maximum au nom de l’homicide involontaire d’après l’article 3-53 du code pénal, c’est trois ans», explique l'avocat.
 

Pas de circonstances atténuantes
 

« C’est pourquoi le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas de circonstances atténuantes. Donc, ils ont prononcé le maximum. C’est une décision qui est juste, parce que nous avons plaidé pour la requalification des faits ».
 

→ A (RE)LIRE : Matt Wells sur RFI: «la plupart des Ivoiriens sont prêts pour le processus de réconciliation, pas les dirigeants»
 

A l’ouverture du procès, le caporal Karna Konaté, dit « Kass », avait demandé pardon à la famille de la victime. A défaut d’acquitter le prévenu, la défense avait plaidé une condamnation d’un an de prison, ce qui lui aurait permis de repartir libre, puisqu’il est détenu à la maison d’arrêt militaire d’Abidjan depuis deux ans.
 

Jeudi prochain, le Tribunal militaire examinera les intérêts civils liés à l’affaire. La famille de la victime réclame à l’Etat 500 millions de francs Cfa de dommages et intérêts.

Source : Rfi.fr


Dépéche

Vendredi 22 Novembre 2013 - 16:16


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