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On manifeste à Abidjan pour contester la demande de la CPI d’étayer le dossier Gbagbo

En Côte d’Ivoire, la décision de la Cour pénale internationale (CPI), rendue publique il y a deux semaines a fait descendre, le lundi 17 juin 2013, dans la rue, des associations des victimes de la crise postélectorale. Le 3 juin dernier à La Haye, la CPI avait ajourné la confirmation des charges contre Laurent Gbagbo. Les trois juges de la 1ère chambre ont maintenu l’ex-président ivoirien en prison et demandé au procureur de la CPI d’apporter des preuves supplémentaires, qui leur permettront de décider ou non l'ouverture d'un procès. Une décision qui passe mal aux yeux des associations des victimes.



On manifeste à Abidjan pour contester la demande de la CPI d’étayer le dossier Gbagbo

La circulation des véhicules a été détournée pendant quelques heures, hier, lundi 17 juin, entre le palais de justice et la cathédrale Saint-Paul pour permettre à quelques centaines de victimes de la crise postélectorale de manifester leur colère contre la CPI. « Si nous manifestons comme ça, c’est pour montrer à l’opinion internationale qu’il y a encore des victimes en Côte d’Ivoire, explique un homme dans la foule. Ce que nous ne comprenons pas, c'est le type de preuves que souhaitent les gens de la CPI ».

Arguments de la CPI inaudibles

Une manifestation initiée par un député du Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire (RDR), le parti du président Ouattara. Alphonse Soro est à la tête d’un mouvement dénommée Alliance pour le changement (APC). Pour lui, les arguments de la CPI sont inaudibles : « Les victimes estiment qu’on ne peut pas aujourd’hui à ce stade-là nous demander de fournir des preuves supplémentaires. Il n’y a aucun doute possible. Il faut organiser un procès contre Laurent Gbagbo et ce procès doit aboutir à sa condamnation. Attention, à la CPI : il faut éviter de replonger la Côte d’Ivoire dans une nouvelle crise ».

Entre l’exigence des victimes d’un procès contre Laurent Gbagbo et la demande d’une libération de l’ex-chef de l’Etat ivoirien, exprimée par son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), le président de la Coalition ivoirienne pour la CPI, Ali Ouattara, précise que la procédure en cours à La Haye ne peut être influencée par aucune manifestation.


Dépêche

Mardi 18 Juin 2013 - 10:44


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