Après un bras de fer verbal de plusieurs jours, le gouvernement semble avoir opté pour la manière forte. Samedi, les forces de sécurité ont pris d'assaut le bâtiment abritant la radio privée Shabelle et ont arrêté des journalistes qui racontaient le raid en direct. Le 20 octobre dernier, le ministère de l'Intérieur avait diffusé une notice ordonnant à la radio d’évacuer les lieux sous les cinq jours, le bâtiment qu'elle occupait.
Selon le ministère, ce bâtiment qui, avant la guerre civile, abritait les bureaux de Somali Airlines, l'ancienne société nationale de transport aérien doit revenir au gouvernement. L'organisation Reporters Sans Frontières ainsi que radio Shabelle affirment pour leur part qu'un accord avait été signé en 2010 avec le gouvernement de transition de l'époque, autorisant la radio à opérer depuis ces locaux jusqu'en 2015 en échange de travaux de réhabilitation.
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Ce bâtiment est situé non loin de l'aéroport et de la base militaire des troupes de l'Union africaine. Malgré plusieurs attentats, cette zone est considérée comme relativement sécurisée. Sur le site de Shabelle, on peut lire un message diffusé jeudi dernier de la part des journalistes qui affirment qu'ils préfèrent mourir à l'intérieur plutôt que dehors.
Une déclaration qui fait référence aux dangers énormes auxquels font face les journalistes somaliens au quotidien. Selon le comité de protection des journalistes, treize journalistes ont été tués l'année dernière dont quatre qui travaillaient pour radio Shabelle.
Source : Rfi.fr
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