A Bambari, chrétiens et musulmans ne savent plus très bien où ils en sont. Les quartiers du commerce, Adi et Bornou, continuent à être fréquentés par les deux communautés. Chrétiens et musulmans se retrouvent dans le même bar-dancing, le bar Etoile. « On peut se rendre dans n’importe quel quartier », confie un musulman. « J’ai des amis musulmans qui m’appellent tous les soirs », dit une chrétienne.
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La méfiance s’installe cependant. La progression des anti-balaka jusqu’à Grimari, plus à l’ouest, a engendré de nombreuses craintes dans la communauté musulmane. Certains expliquent qu’ils ne se laisseront pas faire si les anti-balaka entrent à leur tour dans leur ville et s’interrogent sur la réaction qu’ils auraient, dans ce cas, vis-à-vis de leurs voisins chrétiens.
Stopper les violences dans la Ouaka
Les chrétiens, eux, parlent avec colère des exactions commises par les ex-Seleka dans le département de la Ouaka. Et si l’arrivée de la force française Sangaris a freiné les violences à Bambari même, les nouvelles qui viennent de différents villages de la région alimentent le ressentiment contre les ex-Seleka et ceux qui sont perçus comme leurs complices. « Il faut stopper les exactions des éléments incontrôlés dans le département de la Ouaka si on veut empêcher que le phénomène des anti-balaka se développe comme dans l’Ouest », explique une source locale.
Source : Rfi.fr
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