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Appel aux discussions sur le pétrole : Macky exhibe son arme secrète pour diviser l’opposition

Le président de la République est-il en train d’user pour la énième fois de sa recette pour dynamiter l'unité de l’opposition ? Les remous suscités par son appel au dialogue sur le pétrole tend à conforter la position de ceux qui le pensent. En Effet, depuis que cet appel a été émis, l’opposition qui pourtant s’était regroupée pour dénoncer le parrainage, avant de mettre sur pied une plateforme apprécient diversement l’appel.



Appel aux discussions sur le pétrole : Macky exhibe son arme secrète pour diviser l’opposition
L’unité dont l’opposition avait fait montre pour s’opposer au chef de l’Etat commence à s’effriter. Et l’appel au dialogue sur les ressources naturelles en est sans doute pour quelque chose. Car, si certains l’ont catégoriquement refusé, d’autres par contre exigent des préalables, mais ne disent pas non.

C’est le cas notamment d’Issa Sall. Le coordonnateur du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) soutient en effet qu’il lui faut d’abord une invitation formelle du Président Macky Sall pour pouvoir se prononcer. Mais déjà, soutient-il dans les colonnes de Sud Quotidien, aucune position n’a encore été adoptée.

«En principe, ce sont des correspondances qui sont adressées aux concernés, avec des termes de référence clairs. Si nous recevons une correspondance, avec des termes de référence clairs, en ce moment, nous allons en discuter au niveau du directoire pour voir la conduite à tenir. Le Président a fait des appels comme avant d’ailleurs. Notre position n’a jamais changé».

Cette position n’est pas loin de celle de l’ancien administrateur de Bokk Gis Gis et président du Mouvement conscience citoyenne (M2C).  Pour Abdoulaye Seck, «il faudrait nécessairement que les préalables soient réglés». Avant d’ajouter : «Le dialogue est un processus. Il y a des termes de référence qu’il faut définir avec tous les acteurs et qu’on permette d’abord à ces acteurs de se prononcer sur ces termes de référence avant d’entrer dans le fond du sujet».

Selon lui, «pour donner plus de chance à cet appel du président de la République sur ces questions hautement stratégiques qui continueront à réguler une bonne partie de la marche du pays d’ici 50 ans…il faudrait nécessairement que les préalables soient réglés. J’ai entendu dire qu’il y a une date qui a été déjà arrêtée. Est-ce que ces préalables-là sont réglés ? Je ne pense pas».

 

Appel aux discussions sur le pétrole : Macky exhibe son arme secrète pour diviser l’opposition
 Si ces deux responsables de l’opposition ne rejettent pas l’appel de Macky Sall, ce n’est pas le cas pour certains de leurs camarades. C’est le cas notamment de Ass Ababacar Seck, Secrétaire chargé des élections de Rewmi.

«Nous ne sommes intéressés ni de près ni de loin par cet appel-là», a-t-il d’ores et déjà lancé. Avant d’expliquer : «Je pense que la position du président Idrissa Seck et de Rewmi est une position sans ambigüité. Elle est très claire. On n’a pas confiance au président de la République et on ne répondra pas à son énième dialogue. Parce que lui-même ne croit pas ce qu’il dit et ce qu’il fait. Ce n’est pas après avoir signé des accords contre les intérêts du peuple, qu’il veut tendre la main aux citoyens et aux acteurs politiques pour en parler. Je pense que c’est derrière nous et que le seul combat qui vaille aujourd’hui au niveau de Rewmi, c’est de mobiliser toutes nos forces pour le faire partir de ce pays-là. C’est aussi simple que ça. Là nous sommes formels, nous ne sommes intéressés ni de près ni de loin par cet appel-là».

Quant à Doudou Wade du Parti démocratique sénégalais (Pds), cette invitation ne «mérite même pas une réponse : «Moi, très honnêtement, je ne sais pas à qui s’adresse le président de la République...Il est en train de trouver des superflus pour cacher sur tout ce qu’il a fait de mauvais, sur la dilapidation de nos ressources. Le Président ne peut pas, après avoir distribué du pétrole à son frère, à ses cousins, à ses tantes et à lui-même, venir nous dire : «venez, on va discuter sur le reste». On le laisse assumer le tout et on verra après. Moi, je pense que l’appel du président, aujourd’hui, ne mérite pas une réponse».

Cette posture est aussi celle de Mamadou Lamine Diallo de Tekki qui martèle que «cet appel à la concertation sur le  pétrole et le gaz est un énième bluff…» Il indique par ailleurs que : «comme toujours, les appels à la concertation du Président Macky Sall sont destinées à faire avaliser une décision déjà prise ; affaire Karim Wade et élections au Hcct, cartes biométriques et parrainage».

Ces divergences de points de vue rappellent les situations qui avaient prévalu à la veille des Législatives, mais aussi des discussions sur le fichier électorale, entre autres. Car, à l’image de l’environnement politique actuel, ces moments étaient marquées par le lancement d'une coalition regroupant plusieurs partis de l’opposition, qui s’étaient résolus à se concerter avant toute décision. Mais ces vœux pieux avaient finalement fait long feu.


Mercredi 9 Mai 2018 - 14:26


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