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Après le carnage de Diagnon: ressortissants casamançais à Dakar entrent désespoir et confusion

La mort des dix jeunes de Diagnon n’inquiète pas seulement les habitants de Ziguinchor. Depuis le lundi dernier, la peur s’installe aussi chez plusieurs les ressortissants de la zone sud du Sénégal. Cette situation dramatique continue de hanter le sommeil de certains ressortissants de la Casamance interrogés dans ce reportage effectué dans les artères de Grand Yoff.



Après le carnage de Diagnon: ressortissants casamançais à Dakar entrent désespoir et confusion
17h pétantes dans les ruelles sinueuses et populeuses de Grand Yoff. Cette localité compte beaucoup de ressortissants casamançais. A quelques mètres de la Police de Grand Yoff, Boubacar Diatta un jeune de la trentaine tente de se frayer du chemin. Interpellé, il exprime sa peur et son amertume. «Depuis que j’ai appris ce carnage de Diagnon, je n’arrive pas à dormir, à boire et à manger à ma faim. Je suis vraiment trop touché par le massacre de ces dix jeunes d’un seul coup». Ce jeune menuisier de profession, d’ajouter que: «je ne suis pas de village, mais vous savez que si un casamançais trouve la mort, c’est tout le peuple qui est endeuillé». En route pour son lieu de travail, il regrette que: «je me demande pourquoi nous qui sommes tous des fils de ce terroir, on a pu être capable de s’entretuer?»

A quelques pas du lieu, une vieille dame la cinquantaine bien sonnée est tranquillement en cours de route. «Oh! Mon fils, tu me rappelles encore la mort tragique de ces jeunes de Diagnon. C’est le plus douloureux choc que je n’ai jamais senti dans ma vie. Pourtant j’ai plus de 50 ans».

«Mes frères casamançais doivent revoir leur comportement. Au lieu d’être solidaire pour défendre les intérêts de la Casamance. Pourtant certaines personnes œuvrent toujours pour le maintien de la paix. C’est malheureux que d’autres ne se soucient pas pour le développement de la Casamance». accompagnée de ses deux petites venues passées la fête de Tabaski avec elle. Selon, Madame Biagui, «Mes petites filles doivent retourner le mardi passé en Casamance. Mais suite à ce carnage, je les retiens à mes cotés ici en attendant que je sois rassurée».

Sambou Mendy de souligner : «c’est en venant de la Casamance que j’ai appris par la presse la mort de ces jeunes de Diagnon. Tout de suite, j’ai commencé à m’interroger sur les risques pour retourner à Thionck-Essyl». Cet enseignant venu s’enquérir de l’heure de départ du bus qui rallie Dakar-Ziguinchor, a toujours en mémoire le mauvais souvenir des morts de Diagnon, «on m’a dit que les bus continuent leur navette habituelle. Mais j’ai peur moi, bien que le lieu du carnage est loin de chez moi. Vous savez si les rebelles font leur malfrat dans une localité, ils choisissent une autre lointaine ou observent une accalmie».

Son compagnon lui, sac au dos, minimise cette situation, «ce sont vous les journalistes qui aggravent cette situation. Malgré qu’il y a eu des morts, tu penses que l’on doit abandonner notre chère Casamance parce que les rebelles ou bandits se sont signalés à Diagnon?» s’est t-il interrogé. Avant de regretter «le bombardement à l’arme lourde de la forêt par l’armée présente dans cette localité. Cette peine perdue, l’armée l’aurait fait depuis.» Le teint noir, taille courte dans son pantalon jean, Samesidine Diédhiou, «il faut que le gouvernement non seulement renforce le dispositif sécuritaire dans toutes les coins et recoins de la Casamance mais il doit et surtout réunir autour d’une même table les différentes forces vives de cette région sud du Sénégal. Pour que la crise casamançaise soit un mauvais souvenir. Alors trouver une paix définitive en Casamance comme le souhaite ses fils».
TAPA TOUNKARA (Stagiaire)

Tapa Tounkara (Stagiaire)

Jeudi 24 Novembre 2011 - 12:05


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