Arrestation et libération de Mody Niang: Le Forum civil crie au scandale et parle de "torture morale"

Le coordonnateur du Forum civil, Mamadou Mbodji dénonce les interrogatoires pèle-mêle de la DIC. Il a pesté contre l'interrogatoire de 9h à 20h de l'écrivain et instituteur de la Retraite, Mody Niang par la Division des Investigations Criminelles. «On ne peut pas faire perdre à un citoyen la jouissance de ses libertés parce que un autre citoyen l’accuse de quelque chose», a déclaré le coordonnateur du Forum Civil.

Selon lui, "cette approche vise uniquement à faire taire les dénonciateurs du régime de Wade. Chaque citoyen possède une liberté envers la Constitution. Et Mamadou Mbodji de fulminer: «C’est à la personne qui s’est sentie diffamée d’apporter les éléments attestant le contraire de ce qui lui a été reproché. Nous ne sommes pas dans une policière judiciaire. Ce n’est pas le rôle de la DIC. C’est une torture morale».

Le coordonnateur du Forum civil n’est pas allé par mille chemin pour donner une appréciation à la justice sénégalaise "notre justice est abusive" a-t-il avancé. Et de s’attaquer au procureur de la République: "le procureur devrait être saisi pour son comportement dans le traitement des litiges. Ce n’est pas honnête".

Depuis le début du mois de septembre, des journalistes de «Walf Grandplace» du journal "Le Quotidien" et de la 2stv avaient été convoqués à la DIC. Et ce jeudi 17 septembre, c’est le tour de Mody Niang. Ancien inspecteur de l’enseignement ,grand contributeur dans la presse sénégalaise et dénonciateur de la politique d'Abdoulaye Wade.

C'est à la suite d'une plainte du Président Directeur Général de TSE et protégé du chef de l'Etat, Cheikh Amar que Mody Niang a été convoqué à la DIC. l'inspecteur de l'éducation à la retraite aurait accusé l'homme d'affaire sénégalais d'avoir reçu 26 milliards de l'Agence Nationale pour l'Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI) pour la construction de villa qui ne sont jamais sorties de terre. Il serait, à cet effet, poursuivi pour diffamation.

L'écrivain a été placé en garde à vue tard dans la soirée du jeudi 17 septembre. Seulement, il sera libéré quelques heures après à la suite d'un coup de fil qui proviendrait du président de la République.