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Ben Ali : après la fuite, les procès se multiplient en Tunisie

Un an après sa fuite, le président Ben Ali est toujours réclamé par les autorités de Tunis qui ont envoyé deux demandes d'extradition à l'Arabie Saoudite, en vain. Son absence ne l'a pas empêché d'être jugé par contumace dans plusieurs dossiers notamment pour détournements, suite à la découverte dans le palais de Carthage d'un trésor constitué de liasses d'argent et de bijoux.



L’ex-président Ben Ali accompagné de son épouse, Leïla Trabelsi le 11 octobre 2009. AFP/FETHI BELAID
L’ex-président Ben Ali accompagné de son épouse, Leïla Trabelsi le 11 octobre 2009. AFP/FETHI BELAID
Un an après son départ pour l'Arabie Saoudite le président Ben Ali est cité dans près de 200 dossiers judiciaires. A l'issue des premiers procès qui ont eu lieu, il cumule déjà 75 ans de prison. Actuellement il est jugé par contumace par le tribunal militaire de Tunis pour son rôle dans la mort de 43 manifestants durant la révolution, mais aussi par le tribunal militaire du Kef, dans l'affaire dite des martyrs de Tala et de Kasserine.

Leïla Trabelsi son épouse, détestée par de nombreux Tunisiens, a déjà, au moins, écopé de 35 ans d’emprisonnement pour détournement de fonds publics ainsi que d'une amende de 20 millions d'euros. En l'absence du couple, ces procès ne suscitent cependant plus guère d'engouement.

Une quarantaine de proches de l'ex-président sont en revanche, eux, toujours sous les verrous à Tunis. Ceux qui sont les mieux protégés, car potentiellement menacés de représailles, sont incarcérés dans la caserne militaire de l'Aouina. Parmi eux figurent trois frères de Leïla Trabelsi, deux soeurs et son neveu Imed Trabelsi. Le protégé de l'ex-première dame a déjà été condamné à une vingtaine d'années de prison dans plusieurs affaires, de chèque sans provisions, de détention de pièces archéologiques et de consommation de stupéfiants. Chaque audience où il comparaît, déchaîne les passions.

Les autres membres de l'ex-famille régnante sont détenus à la prison de la Mornaguia près de Tunis et à celle de la Manouba pour les femmes. Vingt-huit d'entre eux ont été jugés pour avoir tenté de fuir le 14 janvier en emportant devises, lingots et autres diamants. Des procès pour corruption se sont déjà ouverts. Une des soeurs de la première dame, Jellila, était notamment jugée en début de semaine pour prise illégale d'intérêt dans l'entreprise Tunisie Telecom.
Source: RFI


Jeudi 12 Janvier 2012 - 10:29


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