Un habitant déplace ses effets personnels du quartier de Mpila, touché dimanche 4 mars par une série d'explosions dans un dépôt de munitions. REUTERS/Jonny Hogg
Brazzaville est triste, éteinte. « Seul Dieu peut désormais nous aider », racontait une veille femme avachie en bordure de route. Dans le quartier ravagé de Mpila règne une ambiance étrange, entre odeur de poudre et silence de mort. Depuis la butte de Kangabanzi, tout près du cœur de l’explosion, il n’y a qu’un immense champ de ruines, une vision d’apocalypse : des bâtiments il ne reste presque rien, les arbres sont pliés, soufflés comme de vulgaires brins de paille.
Filbert ne dort plus depuis trois jours, il reste au milieu des gravas. « On a tout perdu, dit-il. On mange ce que l’on trouve dans les décombres. Nos vies sont foutues ». Et lorsqu’on lui demande pourquoi il ne part pas, il répond, éteint : « partir pour aller où ? ».
Mouvements de panique
Seuls les militaires tentent de maintenir une présence. Ils bloquent les carrefours, empêchent la population de passer. Le ton monte souvent. Les mouvements de panique se multiplient. Un homme vient en courant vers le rond-point Ebina ; il crie : « les démineurs vont faire exploser des charges ! » En un quart de seconde, tout le monde se met à courir. Dans l’urgence, des voitures font demi-tour. Quand on voit quelques policiers courir, on se dit que l’alerte est réelle. Il n’en est rien ; dix minutes passent et tout redevient comme avant.
Si la situation semble s’améliorer dans les centres de santé, elle reste difficile pour les rescapés. Le traumatisme mettra du temps à s’effacer.
Source: RFI
Filbert ne dort plus depuis trois jours, il reste au milieu des gravas. « On a tout perdu, dit-il. On mange ce que l’on trouve dans les décombres. Nos vies sont foutues ». Et lorsqu’on lui demande pourquoi il ne part pas, il répond, éteint : « partir pour aller où ? ».
Mouvements de panique
Seuls les militaires tentent de maintenir une présence. Ils bloquent les carrefours, empêchent la population de passer. Le ton monte souvent. Les mouvements de panique se multiplient. Un homme vient en courant vers le rond-point Ebina ; il crie : « les démineurs vont faire exploser des charges ! » En un quart de seconde, tout le monde se met à courir. Dans l’urgence, des voitures font demi-tour. Quand on voit quelques policiers courir, on se dit que l’alerte est réelle. Il n’en est rien ; dix minutes passent et tout redevient comme avant.
Si la situation semble s’améliorer dans les centres de santé, elle reste difficile pour les rescapés. Le traumatisme mettra du temps à s’effacer.
Source: RFI
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