La pression internationale s’intensifie progressivement sur les autorités burundaises. Le Conseil de sécurité de l’ONU a apporté, le 28 octobre, son soutien à la décision de l’Union africaine de lancer une enquête sur la violation des droits de l’homme au Burundi et s’est dit prêt à agir.
Dans une déclaration unanime de ses 15 membres, le conseil « se déclare vivement préoccupé par l’insécurité croissante et la montée constante de la violence au Burundi » depuis la réélection très controversée du président Pierre Nkurunziza. Et condamne « fermement toutes les violations des droits de l’homme et les actes de violence commis au Burundi tant par les forces de sécurité et les milices que par d’autres groupes armés illégaux et exprime sa détermination à faire en sorte que les coupables aient à répondre de leurs actes ».
« Menace de génocide »
La déclaration du Conseil de sécurité, rédigée à l’initiative de la France, appelle également les autorités à entamer des discussions avec l’opposition et d’autres parties prenantes dans la région « afin de trouver une solution de consensus à la crise actuelle, que les Burundais s’approprieront ».
L’adoption du texte a été précédée par des négociations avec la Chine et la Russie, qui considèrent que la crise au Burundi est une affaire intérieure et qui s’opposent à des sanctions. De leur côté, la France et le Royaume-uni ont prévenu que la situation se détériorait au Burundi, l’ambassadeur britannique au Burundi Matthew Rycroft évoquant la semaine dernière d’une « menace de génocide ».
« Message fort »
« L’escalade de violence au Burundi est très préoccupante », a déclaré mercredi l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre. « Les violences menacent, si l’on n’y prend garde, de se généraliser ». Pour le diplomate français, la déclaration du Conseil de sécurité « envoie un message fort à toutes les parties au Burundi pour faire prévaloir le dialogue et l’apaisement ».
Début octobre, l’Union européenne avait déjà, pour sa part adopté des sanctions contre quatre Burundais, dont trois proches du président Pierre Nkurunziza, « dont les actions compromettent la démocratie et font obstacle à la recherche d’une solution politique à la crise actuelle au Burundi ».
source:jeune Afrique
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