Dans un Etat qui a pris un virage « totalitaire » et installé un « système de surveillance massif », selon le rapport, le plus précieux sont ces témoignages souvent recueillis dans la clandestinité. A travers ces voix, la FIDH dresse un bilan : plus de 1 000 morts en un an et demi de répression. « Je suis allé dans mon salon, et j’ai attendu qu’ils me tuent », raconte un habitant de la capitale. Un survivant raconte la torture généralisée : « Du sang a coulé de partout, des yeux, de la bouche, du sexe. Ils ont cru que j’étais mort et m’ont laissé là ». Une terreur qui ne connaît pas de frontière : près de 310 000 personnes ont été forcées à fuir comme cette exilée qui dit recevoir des appels anonymes. « Ils me disent : on va vous mettre là où les autres sont allés ». Quant aux arrestations, « nous avons arrêté de les compter », souffle l’un des derniers observateurs sur le terrain. Des centaines de personnes sont portées disparues. « Les enfants me demandent où est papa », témoigne la femme d’un opposant. Les responsables sont désignés et les institutions internationales exhortées à réagir. Mais alors que la diplomatie échoue à renouer le dialogue et que Bujumbura coupe les ponts avec la communauté internationale, l’espoir d’une sortie de crise s’éloigne chaque jour un peu plus. Source:Rfi.fr
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