Comment les forces de défense et de sécurité étaient-elles organisées ? Dans quel cadre agissaient-elles ? Et surtout, qui était à la manœuvre derrière chaque intervention militaire ? Ce lundi, les avocats de Laurent Gbagbo ont tenté de clarifier le degré de responsabilité de leur client dans plusieurs épisodes de violents qui se sont produits entre l'annonce officielle des résultats de la présidentielle et son départ effectif du pouvoir le 11 avril 2011.
Pour ce qui concerne l'encadrement de la marche des militants pro-Ouattara le 16 décembre 2010 à la RTI, Philippe Mangou affirme rendre compte au ministre de la Défense de l'époque et au président. Seulement, relève Me Emmanuel Altit, « la présidence n'était pas systématiquement mise en copie des messages que vous envoyez au ministre de la Défense ». Un fait que confirme Philippe Mangou.
Autre exemple, l'adoption d'un couvre-feu dans l'entre-deux tours. Une mesure proposée par Philippe Mangou, selon lui, pour « baisser les tensions » : « Oui, ça a été une proposition de l’autorité militaire. Je voulais souligner, compte tenu du premier incident que notre souci premier est un souci sécuritaire. Nous avons voulu que la mise en place du matériel électoral se fasse dans de bonnes conditions et c’est pour cela que nous avons proposé au président de décréter un couvre-feu. Donc nous ne faisons que proposer, libre au président d’accepter ou de refuser. »
On note quelques zones d'ombres dans ce témoignage. Interrogé par les avocats de la Défense, Philippe Mangou dit à plusieurs reprises, ignorer l'identité des assaillants qui ont ciblé des camps militaires des FDS.
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