Des hôtels bondés de réfugiés, femmes et enfants jusque dans les couloirs. La mairie comme une ruche bourdonnante où on faisait le tri des cartons de nourriture et de vêtements. À Goris, la dernière grande ville arménienne avant le Haut-Karabakh et tête de pont de l’accueil des civils, le souvenir de la guerre perdue il y a trois ans, de ces vagues de civils fuyant les bombes, est encore dans toutes les têtes.
Depuis, les ONG ont aussi tiré les leçons de l’accueil et du long accompagnement des déplacés de la guerre de l’automne 2020. Anaris Gebourtchkian, directrice du développement chez Caritas Arménie explique : « Nous avons aujourd'hui réactivé tous nos groupes de contacts informels entre ONG nés à cette période. De notre côté, nous savons aussi depuis cette période qu’aider en donnant de l’argent liquide, c’est la méthode la plus digne et la plus efficace pour accompagner les déplacés, particulièrement s’ils peuvent trouver sur le marché ce dont ils ont besoin. Ils n’ont pas forcément besoin de recevoir des colis d’aide, ils peuvent faire les choses par eux-mêmes. »
Des équipes locales préparent un accueil
Les autorités locales ont déjà dépêché des équipes pour préparer un accueil. Dans ce climat instable et en pleines négociations, il faut pouvoir être en mesure de faire face à toutes les éventualités. Personne ne sait aujourd’hui si le corridor de Latchine qui relie le Haut Karabakh à l’Arménie va être rouvert après neuf mois de blocus, et si oui, dans quel sens, pour qui et quand. Nvard Harutyunyan, conseillère politique de la vice-gouverneure de la région de Goris précise également : « Peut-être que certains habitants ne voudront pas venir en Arménie, peut-être qu’ils voudront rester là-bas. Nous ne savons pas quelle sera leur décision. Le plus important aujourd’hui pour nous, c’est leur sécurité, qu’ils soient au Karabakh ou ici en Arménie. »
Les autorités marchent sur des œufs. Prévenir une crise humanitaire, accueillir et intégrer, oui, mais pas question de laisser penser ni à l’opposition interne arménienne, ni à l’Azerbaïdjan, que l’Arménie accepte de porter la responsabilité d’un déplacement forcé de population.
Depuis, les ONG ont aussi tiré les leçons de l’accueil et du long accompagnement des déplacés de la guerre de l’automne 2020. Anaris Gebourtchkian, directrice du développement chez Caritas Arménie explique : « Nous avons aujourd'hui réactivé tous nos groupes de contacts informels entre ONG nés à cette période. De notre côté, nous savons aussi depuis cette période qu’aider en donnant de l’argent liquide, c’est la méthode la plus digne et la plus efficace pour accompagner les déplacés, particulièrement s’ils peuvent trouver sur le marché ce dont ils ont besoin. Ils n’ont pas forcément besoin de recevoir des colis d’aide, ils peuvent faire les choses par eux-mêmes. »
Des équipes locales préparent un accueil
Les autorités locales ont déjà dépêché des équipes pour préparer un accueil. Dans ce climat instable et en pleines négociations, il faut pouvoir être en mesure de faire face à toutes les éventualités. Personne ne sait aujourd’hui si le corridor de Latchine qui relie le Haut Karabakh à l’Arménie va être rouvert après neuf mois de blocus, et si oui, dans quel sens, pour qui et quand. Nvard Harutyunyan, conseillère politique de la vice-gouverneure de la région de Goris précise également : « Peut-être que certains habitants ne voudront pas venir en Arménie, peut-être qu’ils voudront rester là-bas. Nous ne savons pas quelle sera leur décision. Le plus important aujourd’hui pour nous, c’est leur sécurité, qu’ils soient au Karabakh ou ici en Arménie. »
Les autorités marchent sur des œufs. Prévenir une crise humanitaire, accueillir et intégrer, oui, mais pas question de laisser penser ni à l’opposition interne arménienne, ni à l’Azerbaïdjan, que l’Arménie accepte de porter la responsabilité d’un déplacement forcé de population.
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