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Comment l'Ouganda s'adapte au risque du criquet pèlerin

Il y a deux ans, l’Afrique de l’Est était littéralement dévorée par un nuage de criquets pèlerin. Une invasion rare qui n’avait pas été vécue depuis plusieurs décennies dans cette région. Aujourd’hui, la crise est endiguée. Deux ans après cette vague historique, des mesures ont-elles été prises pour prévenir un nouveau fléau de ce genre ?



Denis Kabiito est à la tête de la fédération des jeunes fermiers d’Ouganda. De cette année 2020, il garde une image : « les agriculteurs ont dû détruire toutes leurs cultures pour stopper les criquets. Sinon ils auraient attaqué les champs de maïs et mangé les fleurs. Et le maïs se forme de cette partie tendre. Si toutes les fleurs sont détruites alors la plante ne peut pas produire l’épi. Et à ce moment-là tout est fichu. »
 
Début janvier, la ministre Hellen Adoa s’est rendue dans le nord est de l’Ouganda. Elle y a délivré motos et kits pour lutter contre les criquets dans le futur. En deux ans, différentes mesures ont été prises par les autorités et les partenaires pour améliorer la prévention.
 
« Nous avons bâti d’énormes capacités de surveillance : 4 000 personnels ont été formés dans la région. Ils ont été déployés avec des équipements dans des groupes dans toute la région afin d’effectuer la surveillance au sol, indique Sergio Innocente, conseiller régional Afrique de l’Est de la FAO en matière d'alerte et d'action précoces, de préparation et d'intervention. Tout le monde a été sensibilisé au criquet pèlerin. Et il y a dans les différentes communautés des éclaireurs qui font des rapports informels. Et ensuite, il y a bien évidemment le déploiement de moyens aériens, afin de surveiller de manière continue la région.
 
L'armée mobilisée
En Ouganda sur le terrain, en plus du ministère de l’Agriculture et du ministère de la Gestion des catastrophes, les autorités s’appuient aussi sur l'armée du pays et sur sa capacité aérienne. « Nous avons déployé la force. Nous sommes ceux qui avons vaporisé directement les criquets, explique le lieutenant colonel Kakurungu, le porte-parole des forces armées ougandaises. Il y a eu aussi un arrangement pour utiliser nos hélicoptères. Mais ce n’était pas une opération militaire. Les forces armées ougandaises sont toujours prêtes à venir en soutien à d’autres agences gouvernementales afin de contribuer à la gestion des désastres et des calamités nationales. »
 
Si de nombreux efforts ont été mis en œuvre, les organisations locales pointent certains efforts encore à déployer : l’accès pour les fermiers aux insecticides, la poursuite de la sensibilisation et la pérennisation des budgets dédiés à la gestion de tels désastres.

RFI

Jeudi 27 Janvier 2022 - 11:14


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