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Conflit dans l'Est de la RDC: les chefs d'État de la SADC et de l'EAC se réunissent

Les chefs d’État des pays de l’EAC et de la SADC doivent se rencontrer ce samedi à Dar es Salaam en Tanzanie, pour discuter de la crise dans l’Est de la RDC. Jusqu’ici, les organisations régionales d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe, avaient mené des médiations parallèles. William Ruto, président du Kenya et de l’EAC, a annoncé la participation de ses homologues congolais et rwandais.



Vendredi, les ministres des Affaires étrangères des deux blocs régionaux, ont déjà tenté d’accorder leurs violons. Pour que ces discussions soient un succès, la présidence congolaise a déjà fait part de ses exigences : un cessez-le-feu immédiat, le retrait du M23 et des forces rwandaises du territoire congolais, la réouverture de l’aéroport de Goma, la rétrocession de la ville aux autorités légitimes, et enfin, la condamnation du Rwanda, explique notre correspondante à Nairobi, Gaëlle Laleix.
 
C’est sur ce dernier point, que l’EAC et la SADC, ont du mal à s’accorder. Vendredi, lors d’un sommet à Malabo, la Communauté économique des États d’Afrique centrale, « a condamné fermement le M23 et son allié le Rwanda ». Une position déjà adoptée la semaine passée par la SADC. « Mais au sein de l’EAC, il y a des acteurs directement impliqués dans le conflit » confie une source proche de la délégation burundaise qui pense que les États d’Afrique de l’Est devraient au moins s’aligner « sur le respect de l'intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC ». Jeudi, Uhuru Kenyatta, l’ancien président kényan et médiateur du processus de Nairobi, a appelé la RDC et le Rwanda à un étroit dialogue, mais n’a pas condamné Kigali.
 
Du côté de Kinshasa, on se montre plutôt confiant, pointe notre correspondante sur place, Paulina Zidi. « Les signaux que nous avons vont dans le bon sens », explique Tina Salama, la porte-parole de Félix Tshisekedi. Elle rappelle la condamnation du Rwanda par la SADC la semaine dernière, par la communauté d’Afrique centrale, la CEEAC, ce vendredi ou encore l’adoption d’une résolution congolaise au Conseil des droits de l’homme de l'ONU pour la mise en place d’une commission d’enquête sur le Nord-Kivu.
 
Néanmoins, « les lignes bougent sur le plan diplomatique », conclut Tina Salama qui ajoute « le coupable est connu. L’on peut arrêter cela avant que ça n’embrasse toute la sous-région. »

RFI

Samedi 8 Février 2025 - 09:27


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