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Contribution: Thilogne, une cohésion sociale menacée par des politiciens aux ambitions démesurées



Si la politique est conçue, depuis Aristote, comme étant l'art de gérer la Cité, il a fallu attendre Machiavel pour disposer d'un manuel achevé de conquête et de conservation du pouvoir. Ainsi, Machiavel nous apprend, entre autres, que « gouverner, c'est faire croire ». Ce que des politiciens de seconde zone, qui ont mal digéré les écrits de Machiavel, ont sans doute voulu appliquer, à la lettre, dans la commune de Thilogne. Ainsi, faisant fi de toute pudeur, pendant les élections locales de 2009, monsieur Guissé et ses partisans ont mené une campagne électorale qui ne les honore pas. Une campagne qui s'est appuyée sur les disparités sociales pour espérer monter les différents citoyens de la ville contre les torrobbe, et compter ainsi remporter les élections.

Dans leur tentative effrénée de contrôle de la mairie de Thilogne, Monsieur Guissé et ses affidés mirent en place un argumentaire archaïque pour faire croire aux électeurs que voter pour leur liste, c'est mettre fin au pouvoir des torrobbe dans la localité. Pis, ils ont voulu donner à leur éventuelle victoire les attributs d'une vraie révolution qui mettrait fin à des siècles de domination d'une classe sociale sur les autres.

Les exemples de Mboumba et de Kanel, invoqués pour parler de dynamique « révolutionnaire », occultent le fait que ces changements intervenus à la tête de ces collectivités locales, sont davantage la résultante d'une respiration démocratique classique voulue et obtenue par la majorité des citoyens. De révolution, point !


Ce type de discours est dangereux ; ce type de discours est anachronique. Heureusement, le Bon Dieu faisant bien les choses, la commune de Thilogne a pu échapper à l'emprise de ces politiciens pour qui la fin justifie les moyens. A la faveur d'une situation inédite, leur liste obtint le même nombre de voix que celle de la liste coalition Sopi dirigée par Sidy Ben Omar Kane. Après un long contentieux électoral, la Cours Suprême décida qu'il n'y avait ni vainqueur ni vaincu. C'est alors que l'autorité administrative n'eut d'autre choix que de désigner une délégation spéciale pour conduire les destinées de la ville en attendant que d'éventuelles élections soient organisées à nouveau pour départager les listes concurrentes.

C'est dans ce contexte que les partisans de Monsieur Guissé, le maire le plus éphémère de l'histoire du Sénégal, sans doute aigris par leur passage tout en éclair à la tête de la municipalité, sortent de leur tanière. Par l'intermédiaire d'un de leurs plumitifs attitrés, ils ressortent encore les virtuelles hantises et les anachroniques analyses pour espérer bénéficier du vote du plus grands nombre.

C'est ainsi que Monsieur Ngaïdé, dans une contribution parue la semaine dernière, a voulu diaboliser la liste de la coalition Sopi qu'il a voulu présenter comme la liste des torrobbe. Cette démarche est dangereuse parce qu'impudique et mal fondée.

Dans une république, il est impudique de juger les citoyens, non sur la base de leur compétence et de leur valeur mais plutôt sur leur appartenance sociale. Pis, c'est occulter la qualité des hommes et des femmes qui composaient cette liste. C'est surtout oublier que celui qui dirigeait cette liste, n'était pas seulement un torrodo. Qu'il a été choisi par ses pairs en raison de son parcours et de sa compétence. En effet, nul n'ignore que monsieur Sidy Ben Omar Kane est un administrateur civil doublé d'un gestionnaire diplômé de l'une des plus prestigieuses écoles de commerce anglo-saxonne.

La contribution de monsieur Ngaïdé frise le ridicule lorsqu'il donne à son ami Guissé les attributs de « jeune politicien ». Et dire que ce politicien faussement qualifié de « jeune » a été mon instituteur en…1979. Chiche ! Décidément, que ne ferait-on pour vendre un dévoué ami !

Cette démarche est mal fondée, car monsieur Ngaïdé fait des affirmations péremptoires qui laissent croire que sanctionner la liste de la coalition Sopi reviendrait à mettre fin au règne jugé injuste des torrobe à Thilogne. L'historien qu'il est, a sans doute trop longtemps baigné dans les livres anciens pour comprendre l'histoire récente de notre pays et notre commune. Faut-il rappeler que la communauté rurale de Thilogne a toujours été dirigée par un respectable monsieur qui n'appartenait pas à la classe sociale des torrobbe. Est-il nécessaire de préciser qu'en 1996 avec l'érection de Thilogne en commune, ce n'est pas un torrodo qui a été élu par les habitants de la localité. Mais plutôt un homme connu pour sa compétence et respectée pour son parcours. Monsieur Elimane Kane pour ne pas le nommer. Vouloir réduire son élection et sa gestion locale à une affaire de caste ou de catégorie sociale revient à insulter le génie du peuple sénégalais et sa profonde unité dans la diversité. D'autant plus que la gestion de l'équipe municipale s'est faite avec l'implication de toutes les ressources humaines de la ville. En témoigne le fait, si besoin en était, de souligner que le premier collaborateur du premier maire de Thilogne n'appartenait guère à la classe des torrobbe.

D'ailleurs l'analyse de la liste déposée par la coalition Sopi à Thilogne montrait clairement que moins de 10% des titulaires sont issus de la branche sociale des torrobbe. Pourquoi alors vouloir fait tant d'amalgame ? Juste pour rallier à sa cause les électeurs, quitte à scier la branche sacrée de notre cohésion sociale chèrement acquise ?

Tout ça pour dire quoi, rien d'autres sinon que Abderrahmane NGAIDE fait dans l'amalgame, cultive la confusion et veut semer le doute. Juste pour mieux positionner son ami Abdoul Guissé, dans l'attente d'une reprise des élections locales à Thilogne. Mais puisque le hasard n'existe pas et que Dieu n'aime pas les affabulateurs, son texte publié s'est révélé fatras d'approximation, un amas de confusion, bref, un salmigondis qui n'honore guère le titre de docteur en histoire qu'exhibe fièrement et pompeusement son auteur.

Cela n'empêche, nous reconnaissons avec lui que les fils de Thilogne méritent mieux qu'une délégation spéciale. Les efforts de ses ressortissants, au Sénégal comme à l'étranger, pour en faire une ville épanouie, développée et prospère ne sauraient être passés par pertes et profits par une délégation spéciale en proie à des difficultés managériales.

En tant que fils de Thilogne je lance un appel solennel aux autorités administratives afin qu'elles organisent, très rapidement, des élections sectorielles pour que les enfants de Thilogne puissent trancher ce contentieux que la justice n'a pas fini de vider définitivement. Je sais que ses autorités m'entendront. Car il ne fait aucun doute que la mise sous délégation spéciale était pour elles, un mal nécessaire. Je prie aussi afin que les démons de la division sociale ne puissent jamais être réveillés par des flibustiers politiques chez qui la fin justifie les moyens.

Je prie enfin, pour qu'à Thilogne, ne soit considéré ni le torrodo, ni le baylo, ni le thioubalo encore moins le ceddo. Mais que soit uniquement pris en compte notre commun vouloir de vie commune et nos qualités et compétences intrinsèques.

Plutôt que de nous enfermer dans une logique sectorielle et identitaire, nous devons, tous ensemble, nous mobiliser et tendre vers une perspective du devenir. C'est ainsi et seulement ainsi que nous trouverons mérite aux yeux des Thilognois et grâce auprès de notre Nation.



*Mamadou Elimane Kane

Responsable politique du parti de la Réforme à Thilogne,

Membre de la coalition Sopi aux élections municipales à Thilogne.

Makane2212@yahoo.fr

Mamadou Elimane Kane

Samedi 12 Février 2011 - 11:46


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1.Posté par dia le 19/02/2011 21:30
madou hol ngaido hol thilogne yo ya ko woni hadiou mako le probleme de thilogne ne concerne que les citoyens de thilogne s'il a des choses a dire qu'il va chez lui dont on ignore ou s'il est intelectuel il n'a rien compris de la fac.ce n'est dans l'interet de personne d'utiluser le probleme de castre mr ngaido doit retourner a ses etudes il perd son temps

2.Posté par jommo leydi le 16/03/2011 18:58
ngaido a bien dit les choses la raison est k la majoritaire et la porpotionnelle sont dirige par des torrobe

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