
Une inspectrice du gouvernement péruvien prend un selfie près du Machu Picchu, la citadelle inca du XVe siècle, fermée aux touristes en raison du Covid-19, le 15 juin 2020. Percy HURTADO / AFP
De janvier à mai, le nombre des touristes internationaux a chuté de 56 % par rapport à la même période en 2019, ce qui représente 300 millions de visiteurs en moins. Malgré le lent redémarrage du tourisme, notamment dans l'hémisphère nord, « l'indice de confiance établi par l'OMT affiche des plus bas historiques », selon le communiqué de l'Organisation mondiale du tourisme.
Parmi les principaux risques encourus par le secteur, l'OMT cite « la recrudescence du virus et le risque de nouveaux confinements » ainsi que la situation de la Chine et des États-Unis, « au point mort », alors que ces pays sont habituellement grands pourvoyeurs de touristes.
Jusqu'à 120 millions d'emplois en danger
Début mai, l'OMT prévoyait une chute de 60 à 80 % du nombre des touristes internationaux pour l'année 2020, avec des pertes pouvant atteindre au total 910 à 1 200 milliards de dollars. L'agence craint « la mise en danger de 100 à 120 millions d'emplois directs dans le tourisme ».
Exemple au Pérou, où le site archéologique emblématique du Machu Picchu ne rouvrira pas, contrairement à ce qu'auraient souhaité les autorités du pays. La citadelle est vide depuis la mise en place de l'urgence sanitaire le 16 mars dernier. Le gouverneur de la région a lui-même contracté le Covid-19, et le maire du district estime que la réouverture ne se fera pas avant le mois d'août sous des conditions très strictes. Mais aucun touriste étranger ne viendra visiter le Machu Picchu dans les prochaines semaines, fait remarquer Olivier Cartagena, directeur de l'agence de voyages Puka Nina à Cuzco, au micro de Florencia Valdes, du service en hispanophone de RFI.
Diversifier l'économie
« Il y a beaucoup d'entreprises qui vont mourir, prévoit-il. Certains hôtels ont déjà mis la clé sous la porte. Moi je pense beaucoup aux petits entrepreneurs indépendants, notamment les transporteurs qui eux ont des prêts par rapport aux véhicules qu'ils achètent. Et les entreprises comme nous [les agences de voyages], on souffre. Attendons la fin du tunnel, la lumière sera bien au bout de toute façon. »
Comment trouver la lumière ? Pour l'économiste Louis Job,« l'idéal, serait que les chercheurs internationaux trouvent un vaccin. Les touristes qui ne sont pas venus et les affaires qui n'ont pas été réalisées ne se réaliseront pas, donc les pertes sont objectives. Ce que nous cherchons à faire maintenant, c'est essayer de ralentir ces pertes et de sauvegarder les activités qui peuvent être sauvegardées. Est-ce que ceci peut avoir des effets durables ? Plus le secteur du tourisme occupe une part importante dans l'économie d'un pays, évidemment plus ce pays sera touché. Il faut privilégier une diversification de l'économie et des investissements moteurs si possible vers les technologies modernes. »
Parmi les principaux risques encourus par le secteur, l'OMT cite « la recrudescence du virus et le risque de nouveaux confinements » ainsi que la situation de la Chine et des États-Unis, « au point mort », alors que ces pays sont habituellement grands pourvoyeurs de touristes.
La situation est particulièrement catastrophique pour les pays dont les recettes dépendent du tourisme. « Quand on parle du secteur du tourisme, je pense immédiatement en particulier aux hôteliers, aux restaurateurs, aux transporteurs, aux campings, souligne Louis Job, professeur émérite en économie, rattaché à Sciences Po Grenoble, interrogé par Agnieszka Kumor, du service Économie de RFI. Quand je dis ça, je pense immédiatement à l'emploi. Si l'activité ne marche pas, bien entendu les employés ne travaillent pas. Ce qui veut dire du chômage. C'est tout un enchaînement économique. »Latest data from #UNWTO barometer shows that during the January-May period:
— World Tourism Organization (@UNWTO) July 28, 2020
⬇️ 56% tourism arrivals
⬇️ 300 million tourist
⬇️ US$320 billion in international tourism receipts
Find more: https://t.co/U6pgoDPGf7 pic.twitter.com/et43N1XhEP
Jusqu'à 120 millions d'emplois en danger
Début mai, l'OMT prévoyait une chute de 60 à 80 % du nombre des touristes internationaux pour l'année 2020, avec des pertes pouvant atteindre au total 910 à 1 200 milliards de dollars. L'agence craint « la mise en danger de 100 à 120 millions d'emplois directs dans le tourisme ».
Exemple au Pérou, où le site archéologique emblématique du Machu Picchu ne rouvrira pas, contrairement à ce qu'auraient souhaité les autorités du pays. La citadelle est vide depuis la mise en place de l'urgence sanitaire le 16 mars dernier. Le gouverneur de la région a lui-même contracté le Covid-19, et le maire du district estime que la réouverture ne se fera pas avant le mois d'août sous des conditions très strictes. Mais aucun touriste étranger ne viendra visiter le Machu Picchu dans les prochaines semaines, fait remarquer Olivier Cartagena, directeur de l'agence de voyages Puka Nina à Cuzco, au micro de Florencia Valdes, du service en hispanophone de RFI.
Diversifier l'économie
« Il y a beaucoup d'entreprises qui vont mourir, prévoit-il. Certains hôtels ont déjà mis la clé sous la porte. Moi je pense beaucoup aux petits entrepreneurs indépendants, notamment les transporteurs qui eux ont des prêts par rapport aux véhicules qu'ils achètent. Et les entreprises comme nous [les agences de voyages], on souffre. Attendons la fin du tunnel, la lumière sera bien au bout de toute façon. »
Comment trouver la lumière ? Pour l'économiste Louis Job,« l'idéal, serait que les chercheurs internationaux trouvent un vaccin. Les touristes qui ne sont pas venus et les affaires qui n'ont pas été réalisées ne se réaliseront pas, donc les pertes sont objectives. Ce que nous cherchons à faire maintenant, c'est essayer de ralentir ces pertes et de sauvegarder les activités qui peuvent être sauvegardées. Est-ce que ceci peut avoir des effets durables ? Plus le secteur du tourisme occupe une part importante dans l'économie d'un pays, évidemment plus ce pays sera touché. Il faut privilégier une diversification de l'économie et des investissements moteurs si possible vers les technologies modernes. »
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