Côte d’Ivoire: les forces pro-Ouattara progressent sur plusieurs fronts

Ce que l'on peut affirmer avec certitude, c'est que les premiers tirs ont été entendus vers 6 heures ce mercredi matin au corridor nord de Tiébissou. Les Forces républicaines favorables à Alassane Ouattara se sont mises en action au milieu de la nuit pour conquérir cette ville qui ouvre la voie vers la capitale politique du pays, Yamoussoukro.

Ce que l'on sait aussi, c'est que les forces de défense et de sécurité qui se trouvaient dans la ville de Tiébissou ont répliqué à l'aide d'artillerie lourde, pendant plusieurs heures. Finalement, vers 11h30, le calme est revenu.

"Les combats ont cessé"

La population qui se terrait chez elle est sortie pour constater que le centre-ville était aux mains des Forces républicaines et que leurs adversaires s'étaient manifestement repliés.

« Maintenant, les combats ont cessé, ce sont les forces nouvelles qui sont installées dans la ville, confirme un habitant de la ville. Ils nous ont dit de ne pas trop sortir parce qu’ils veulent surveiller ceux qui sont prêts à voler, piller, ils veulent mettre la main sur ces personnes-là. On a ouvert les portes et on est sortis, on a vu qu’il y avait la population qui était dehors. On nous a dit que ce n’était pas encore fini, donc on nous a demandé de rester dans les maisons pour le moment. Il faut être prudent, on ne sait jamais. »

Tiébissou est donc sous le contrôle total ou partiel des Forces républicaines, qui n'ont pas rencontré de grande résistance. Elles ne cachent pas que leur objectif suivant est Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d'Ivoire.

Les fidèles de Laurent Gbagbo se préparent

Les Forces républicaines sont donc désormais positionnées au nord et à l'ouest de la ville de Yamoussoukro, mais aussi, selon certaines informations, au sud et à l'est. Le porte-parole du ministère de la Défense du gouvernement Soro, le capitaine Alla Kouakou, appelle les Forces de défense et de sécurité qui se trouvent à Yamoussoukro à se rallier, et il espère que la ville tombera sans combat.

Dans le camp Gbagbo, où l'on appelait mardi à un cessez-le-feu, on semble surtout se préparer à défendre Abidjan face à l'avancée rapide des Forces républicaines. Hier, le général Mangou, chef d'état-major des forces fidèles à Laurent Gbagbo, a annoncé le début d'un enrôlement massif de jeunes recrues à Abidjan.