La salle d’audience était trop petite pour accueillir le public. Un tonnerre d’applaudissements et des cris de joie ont accueillis l’énoncé de la relaxe des 3 journalistes. Le directeur de publication du journal, César Etou, le secrétaire général de la rédaction, Didier Dépry et le chef du service politique, Boga Sivori, ont répondu sereinement et avec fermeté aux questions du président du tribunal et à celles du parquet. Ils avaient été inculpés il y a une semaine pour « incitation au vol, pillage et destruction de biens d'autrui par voie de presse ». Des chefs d’accusations requalifiés lors de l’audience de mardi en délit de presse.
Question du Parquet : « Est-ce que vous n’avez pas incité les populations à commettre des infractions ? »
Réponse des journalistes : « Non »
Question : « Quel était l’objectif de ces 2 articles ? »
Réponse : « Informer les Ivoiriens et amorcer le débat. »
Et lorsque le président du tribunal a demandé à l’un des avocats de la défense d’aller à l’essentiel, alors qu’il dénonçait « l’humiliation infligée aux trois journalistes », la salle a répondu en cœur : « C’est l’essentiel ».
La politique et la diplomatie au cœur de l’affaire
Une audience menée en une heure. Le président du tribunal faisait par moment mine de se fâcher contre la salle, mais semblait s’amuser des réactions du public. Avant de déclarer les trois journalistes non coupables.
Malgré les applaudissements et le soulagement du public, cette décision était en fait attendue. La veille, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, avait promis la libération des journalistes à l’aile de l’opposition qui participe aux législatives de ce dimanche 11 décembre. Des élections boycottées par le FPI et quelques petits partis de sa mouvance.
La mise en garde à vue et surtout l’inculpation des 3 journalistes de Notre Voie avait suscité un lever de bouclier contre le pouvoir. Le représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Albert Gerard Koenders avait à plusieurs reprises dénoncé publiquement les poursuites engagées contre eux et leur incarcération.
La semaine dernière, l'organisation de défense de la presse, Reporters sans frontières, avait souligné dans un communiqué que « l'empressement à sanctionner la presse d'opposition révèle au mieux une volonté de la faire taire, au pire un véritable souci de règlement de comptes ».
Source: RFI
Question du Parquet : « Est-ce que vous n’avez pas incité les populations à commettre des infractions ? »
Réponse des journalistes : « Non »
Question : « Quel était l’objectif de ces 2 articles ? »
Réponse : « Informer les Ivoiriens et amorcer le débat. »
Et lorsque le président du tribunal a demandé à l’un des avocats de la défense d’aller à l’essentiel, alors qu’il dénonçait « l’humiliation infligée aux trois journalistes », la salle a répondu en cœur : « C’est l’essentiel ».
La politique et la diplomatie au cœur de l’affaire
Une audience menée en une heure. Le président du tribunal faisait par moment mine de se fâcher contre la salle, mais semblait s’amuser des réactions du public. Avant de déclarer les trois journalistes non coupables.
Malgré les applaudissements et le soulagement du public, cette décision était en fait attendue. La veille, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, avait promis la libération des journalistes à l’aile de l’opposition qui participe aux législatives de ce dimanche 11 décembre. Des élections boycottées par le FPI et quelques petits partis de sa mouvance.
La mise en garde à vue et surtout l’inculpation des 3 journalistes de Notre Voie avait suscité un lever de bouclier contre le pouvoir. Le représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Albert Gerard Koenders avait à plusieurs reprises dénoncé publiquement les poursuites engagées contre eux et leur incarcération.
La semaine dernière, l'organisation de défense de la presse, Reporters sans frontières, avait souligné dans un communiqué que « l'empressement à sanctionner la presse d'opposition révèle au mieux une volonté de la faire taire, au pire un véritable souci de règlement de comptes ».
Source: RFI
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