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Dans le Golfe, Emmanuel Macron tente de résoudre le conflit entre Riyad et Beyrouth

Le président Emmanuel Macron a annoncé, samedi, à Djeddah, dernière étape de sa visite dans le Golfe, une initiative commune de la France et de l'Arabie saoudite en faveur du Liban afin de "permettre au pays de sortir de la crise".



Emmanuel Macron comme médiateur entre Riyad et Beyrouth. Le président français et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ont appelé ensemble, au téléphone, samedi 4 décembre le Premier ministre libanais, Najib Mikati, pour trouver une solution à la crise diplomatique entre le Liban et l'Arabie Saoudite.
 
"L'Arabie saoudite et la France veulent s'engager pleinement" en vue d'un "réengagement de la relation" entre les deux pays après une grave crise diplomatique, a déclaré le chef de l'État devant la presse avant de quitter la ville de la côte ouest de l'Arabie saoudite.
 
"Notre volonté est aussi que le gouvernement libanais puisse travailler de manière normale, et se réunir au plus vite, et mener les réformes utiles", a-t-il ajouté, précisant qu'il appellerait dimanche le président libanais Michel Aoun.
 
Paris et Riyad vont "travailler ensemble" en faveur du Liban
La crise économique au Liban a été aggravée depuis plusieurs semaine par la brouille diplomatique ouverte avec plusieurs États du Golfe.
 
Riyad a rappelé fin octobre son ambassadeur à Beyrouth et expulsé l'ambassadeur libanais à la suite de propos du ministre de l'Information Kordahi critiquant l'intervention militaire menée par le royaume saoudien à la tête d'une coalition au Yémen et défendant les rebelles Houthis pro-iraniens dans ce pays. Il a depuis annoncé sa démission vendredi.
 
Riyad a également interdit les importations du Liban, et trois autres pays du Golfe, le Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Koweït, ont pris des mesures de rétorsion à l'égard de Beyrouth.
 
Paris et Riyad vont "travailler ensemble, soutenir les réformes, permettre au pays de sortir de la crise et préserver sa souveraineté", a encore souligné un peu plus tard sur Twitter, Emmanuel Macron.
 
"Un pas important"
De son côté, le Premier ministre libanais Najib Mikati a estimé que cet entretien téléphonique était un "pas important vers la reprise des relations" avec Riyad.
 
"L'entretien que j'ai eu avec le président Macron et le prince héritier Mohammed ben Salmane est un pas important vers la reprise des relations fraternelles historiques avec l'Arabie saoudite", a-t-il affirmé.
 
C'est avec cette initiative qu'Emmanuel Macron met fin à sa tournée express dans le Golfe. Ces retrouvailles avec l'homme fort de Ryad, "MBS", étaient très attendues, trois ans après le choc provoqué par l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat du royaume à Istanbul.
 
"Nous avons parlé de tout sans aucun tabou. Et nous avons pu évoquer évidemment la question des droits de l'Homme (...) et cela a été un échange direct", a déclaré Emmanuel Macron. "Les prochaines semaines et les prochains mois nous permettront de voir si nous avançons sur ce sujet."
 
Emmanuel Macron avait justifié sa rencontre avec le prince héritier, l'une des premières pour un dirigeant occidental depuis cette affaire, parce que "le dialogue avec l'Arabie saoudite est une nécessité" en raison de son "poids démographique, économique, historique et religieux".

RFI

Dimanche 5 Décembre 2021 - 10:29


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